Kadhafi a prononcé hier un discours de plus d'une heure dans lequel il a annoncé qu'il allait réprimer la contestation populaire contre son régime. En voici les phrases les plus marquantes : «Si j'avais été Président, j'aurais démissionné, mais j'ai mon fusil et je me battrai jusqu'à la dernière goutte de sang». «Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours. C'est mon pays, celui de mes parents et des ancêtres». «Les rebelles doivent remettre immédiatement leurs armes qui ont effrayé les gens, libérer les prisonniers, et les fauteurs de troubles doivent être arrêtés. Si cela ne se réalise pas, ou si nous constatons que notre unité est menacée par des forces antidémocratiques qui déforment l'islam comme Al-Qaîda, nous proclamerons la marche sainte». «Nous n'avons pas encore fait usage de la force, mais si la situation requiert le recours à la force, nous y recourrons». «Rendez vos armes immédiatement, sinon il y aura des boucheries». «Dès demain sortez de chez vous, vous qui aimez Mouammar Kadhafi, qui êtes soucieux de la fierté de la Libye. Sortez de chez vous, attaquez-les (les rebelles) dans leurs repaires. Faites entendre dans la rue vos cris : nous sacrifions notre âme et notre sang pour notre leader». «Je suis Mouammar Kadhafi, un dirigeant que des millions défendront. Nous marcherons sur eux par millions pour purger la Libye pouce par pouce, maison par maison et allée par allée». «En avant révolution, révolution, révolution». «Les officiers libres ont été déployés pour libérer les villes et déférer les rats (les rebelles) devant la justice». «Tout le monde doit prendre le contrôle de la rue, le peuple libyen doit prendre le contrôle de la Libye, nous allons leur montrer ce qu'est une révolution populaire». «Aucun fou ne pourra couper notre pays en morceaux».