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Hier, fierté des anciens
Kabylie une terre abandonnée par les siens
Publié dans Info Soir le 22 - 03 - 2011

Dégradation n Considérée jadis comme une source intarissable de vie en Kabylie, la terre a, au fil du temps, perdu de son importance aux yeux de la nouvelle génération.
La plupart des terres agricoles situées dans les villages n'ont pas été travaillées par les jeunes depuis que leurs parents ont baissé les bras à cause de leur incapacité physique à assurer ce travail. Pourtant, ce n'est pas seulement une question de manque de temps ou de surmenage. Les jeunes d'aujourd'hui gardent toujours, en effet, cette idée qu'une terre d'une petite superficie ne peut servir à rien. Ils préfèrent également travailler auprès d'autres personnes huit heures par jour, mais n'avoir aucune autre activité à la fin de la journée.
«C'est une génération de fainéants. Ils ont abandonné des terres très riches, oubliant que leurs parents avaient souffert pour les avoir. Aujourd'hui, ils passent devant ces terres sans avoir mal au cœur, en les voyant délaissées, en proie à toutes sortes de dégradations», regrette aâmi Rabah, septuagénaire. Notre interlocuteur se dit pessimiste quant aux années à venir, estimant que ce «phénomène» ira en s'aggravant. «Jadis, acheter des figues, de l'huile d'olive, des piments, des tomates, des pommes de terre, des céréales au marché était honteux. Les gens étaient fiers du fruit de leur travail et ne ménageaient aucun effort pour rentabiliser encore plus leurs terres. Aujourd'hui, malheureusement, on ne pense qu'au repos et au luxe. C'est bien dommage !», ajoute-t-il, d'un ton amer. La question des terres abandonnées préoccupe, en effet, davantage les aînés, qui se sentent totalement impuissants à changer la donne.
«C'est une malédiction qui touche la jeunesse d'aujourd'hui et ils vont payer cher leur paresse. On voit déjà comment les prix des fruits et légumes augmentent chaque jour. Il viendra le jour où ces fainéants n'auront pas le ventre plein», intervient aâmi Amar.
Ce sont les propos d'une discussion récente dans un café à Tizi Ghennif, à 50 kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Et, fait remarquable, seules les personnes âgées s'y sont impliquées. Les jeunes, eux, n'y ont accordé aucune importance, et sont même allés jusqu'à se moquer.
Pour eux, la terre ne fait pas vivre son homme. Ils considèrent qu'il faudrait plutôt travailler en ville et rentrer à la maison à la fin de journée. «L'essentiel est d'avoir un salaire et de vivre selon ses moyens. De n'acheter que ce que sa bourse permet. Je ne veux pas faire de l'agriculture. La poussière, la fatigue… Tout cela pour quelques kilos de légumes ou fruits !», souligne Samir, la trentaine, serveur dans un restaurant.
Un exemple des plus édifiants. Son salaire ne dépasse pas les 12 000 DA, mais il ne fait rien en dehors des heures de travail. Les terres que lui a léguées son père, pourraient lui rapporter des millions par an pour peu qu'il les travaille. Mais tout n'est que friche.
Les arbres fruitiers tendent à disparaître, les oliviers sont ravagés par les feux, les terres gagnées par les genêts et autres espèces forestières… Samir n'est qu'un cas parmi tant d'autres.


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