Manifestation n La quatrième édition du salon Djurdjura du couscous traditionnel (roulé à la main) s'est ouverte, hier, samedi, à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, et se poursuivra jusqu'à mardi prochain. Cette grande exposition est organisée à l'initiative du comité local des activités culturelles et artistiques et de la maison Couscous El-Gherbal. Prennent part à cette manifestation culinaire, outre la wilaya organisatrice, les wilayas de Béchar, de Constantine, de Ouargla, de Blida, de Bordj Bou-Arréridj, de Chlef, de Boumerdès, d'Alger et d'Aïn Témouchent. Quatre jours durant, ce salon, décliné sous forme de stands d'exposition d'une panoplie de variétés de ce plat national, regroupe des femmes «rouleuses» de couscous, qui auront à préparer sur place, avec des recettes et des sauces différentes, des couscous pour les soumettre à l'appréciation des palais des visiteurs invités à des cérémonies de dégustation. «Seksou» de Kabylie, «Taâm» de Blida, «Lemziat» de Constantine, le «Mesfouf» d'Aïn Témouchent sont, entre autres, parmi les couscous présentés à cette exposition, avec l'option d'une dégustation offerte au public. «Au-delà de son aspect culinaire, il se veut être également, une fenêtre ouverte sur un plat national – le couscous – préparé avec des ingrédients du terroir selon les recettes de nos mères», a indiqué Mme Malika Megari, gérante de la maison Couscous El-Gherbal, soulignant que ce genre de manifestation «vise à perpétuer cette tradition millénaire du couscous roulé à la main, suivant un rituel bien de chez nous, afin de préserver ce legs ancestral contre la concurrence des fabriques industrielles du couscous». Les efforts déployés par cette fabrique artisanale du couscous, offrant à des femmes de la région de Boghni une opportunité de valoriser leur savoir-faire ancestral, et gagner leur vie, à valu à Couscous El-Gherbal, selon sa patronne, de s'adjuger, trois fois de suite, le premier Prix national du couscous traditionnel, aux salons de Mila en 2006, et d'Alger en 2007 et 2008. Selon sa carte de visite, cette fabrique artisanale du couscous a été créée, en 2005, dans le cadre du dispositif Ansej. Elle produit actuellement quelque 300 quintaux de couscous par semaine. «Toute cette quantité est destinée au marché national, mais nous explorons également le marché international pour y placer notre produit», a indiqué Mme Megari qui fait cas de l'obtention par son entreprise de deux marchés en France. Plat typiquement maghrébin, le couscous sous toutes ses formes et à toutes les «sauces» s'est grandement universalisé, au point de soulever une controverse quant à son origine.