Patrimoine n La semaine très diverse se veut représentative de quelques échantillons de la culture irakienne, connue pour sa pluralité, son ancestralité et son authenticité. Le coup d'envoi de la semaine culturelle irakienne a été donné samedi au Palais de la culture de Tlemcen avec une exposition de l'édition irakienne (livres, magazines, revues…) et une autre d'œuvres picturales, suivie dans la soirée d'un défilé de mode. Ce spectacle, original de par sa présentation autant que par son contenu, donnait à voir de belles créations vestimentaires, alliant le traditionnel au moderne. Tout en étant inscrits dans la pure tradition irakienne millénaire, ces costumes colorés opulents, élégants et précieux, traduisent une manière de faire, une recherche dans le style, dans le choix de la nature du tissu, des motifs… La combinaison du savoir-faire traditionnel avec l'inspiration contemporaine est évidente, juste, raffinée et spectaculaire, notamment sur le plan visuel. C'était simplement un plaisir des yeux, d'autant plus que les vêtements ont été gracieusement portés. Plus tard, et en dernière partie de soirée, le public de Tlemcen, nombreux dans la salle, a pu apprécier l'orchestre traditionnel venu de Bassora qui l'a gratifié avec une prestation musicale riche en sonorités authentiquement irakiennes. «Le programme de cette semaine se veut représentatif de la culture irakienne», a déclaré Hamad Erraoui, chef de la délégation irakienne, qui ajoute : «La culture irakienne est si vaste et variée que la présenter au public algérien ne peut suffire en une semaine. Ce que le public va découvrir n'en est qu'un aperçu.» Il a, ensuite, annoncé que la ville de Nadjef sera, en 2012, capitale de la culture islamique, et Bagdad sera, elle, en 2013, capitale de la culture arabe. Interrogé sur les préparatifs de «capitale de la culture islamique», Hamad Erraoui, qui prend en considération le contexte sécuritaire dans son pays, a fait savoir que «les préparatifs entamés se poursuivent». Il a fait, en outre, remarquer que «l'expérience algérienne dans l'organisation de cette manifestation (capitale de la culture islamique) sera prise en compte par la partie irakienne dans les préparatifs du rendez-vous de l'année prochaine». Ainsi, et malgré les appréhensions quant à la question sécuritaire, l'Irak s'emploie à organiser cette manifestation, à faire de la ville chiite de Nadjef, ô combien symbolique, une capitale de la culture islamique, et à démontrer qu'entre sunnites et chiites, la différence n'existe pas. Les deux sont musulmans, habités et pétris par la culture islamique. Notons enfin que cette semaine culturelle comprend plusieurs activités, à savoir des projections de films, récital poétique, conférence, représentation théâtrale… Yacine Idjer