Réalité - Annaba est l'une des plus belles villes de la côte Est de notre pays. C'est au niveau de la «charmeuse de l'Est» que notre voyage a pris fin. Ne dit-on pas le meilleur pour la fin… Hippone, Hypo Regius, Bouna, Bouna Al-Djadida, Bône…autant d'appellations ont été attribuées à l'actuelle Annaba. Lors de cet Eductour, nous avons eu à visiter cette ville et découvrir toutes les potentialités qu'elle recèle. Annaba est tout simplement «la Bahia» de l'Est algérien. Ainsi, nous entamons notre visite de Bône par Ras Al-Hamra, sur les hauteurs de la ville. «On ne peut pas venir à Annaba sans visiter Ras El Hamra», nous dit notre guide. «Cet endroit est appelé ainsi car la terre est rouge, c'est la seule explication scientifique», explique-t- elle. Là, on domine toute la ville d'Annaba qui nous paraît à la fois moderne (par ses infrastructures hôtelières) et ancienne (par ses sites historiques, culturels et cultuels). Toutefois, tout ce beau paysage est enlaidi par des ordures (bouteilles, emballages, sachets, etc.) éparpillées çà et là sur le site. «Imaginez que vous êtes des étrangers et que je vous parle de la beauté de ma région, et hop, vous voyez toutes ces ordures. C'est vraiment une honte», regrette Amel, notre guide. Et d'ajouter : «La dernière fois que j'ai reçu des étrangers, ils étaient vraiment séduits par la beauté de Annaba, notamment lorsqu'ils sont venus ici à Ras Al-Hamra. Mais dès qu'ils ont vu ces ordures, ils étaient sous le choc et ne cessaient de répéter : dommage !, dommage !». Interrogé à ce propos, le directeur du tourisme de la wilaya a pointé du doigt les citoyens et s'est contenté de nous dire que «les agents de l'APC font leur travail». Nous quittons Ras Al-Hamra en direction de Seraïdi, un petit village forestier, à 900 mètres d'altitude, sur une route exiguë et tortueuse. «Va doucement Sabri», lançait, sans cesse, notre guide au chauffeur. Après avoir goûté à la délicieuse chakhchoukha annabia, nous avons visité l'hôtel El-Mountazah, qui surplombe majestueusement la forêt de chênes-lièges de Séraïdi. «L'hôtel a été construit par Pouillon en 1967 et il a ouvert en 1971, il a quarante ans aujourd'hui. Il y a beaucoup de personnalités et de hauts responsables qui, dans chacune de leurs visites à Annaba, viennent ici. Cet hôtel a bénéficié d'une grande opération de rénovation», nous dira le directeur général de cet établissement public. Nous terminons notre visite à Bône par une halte à la fameuse basilique de saint Augustin, située à 2,5 km à l'ouest de Annaba, au-dessus des ruines d'Hippone. Sur place, nous avons été chaleureusement accueillis par le père Abdellah Raphaël, recteur de cette basilique. Après un bref historique de cette basilique et certaines instructions à respecter à l'intérieur de ce lieu de culte, le père Raphael nous invite à visiter cette magnifique église. Ainsi, nous y avons découvert un monument funéraire qui représente joliment saint Augustin sur son lit de mort, un coffre berbère vieux de 3000 ans, et des stèles phéniciennes. A quelques mètres de cette église, nous avons visité les ruines d'Hippone et un petit musée. Et c'est tout en beauté que s'achève cet Eductour….