Avantages n Annaba ou l'ancienne Bône ne laisse pas indifférent qui la visite. Le plus court des séjours dans cette ville permet de remarquer les grands atouts touristiques que recèle cette région, notamment en matière du tourisme balnéaire. La ville de Annaba, où le dépaysement est certain possède un grand potentiel avec les richesses touristiques, culturelles et historiques de la région. Elle regroupe la ville moderne, la vieille ville avec ses ruelles et ses quartiers datant du XVIIe siècle, la mosquée de Sid-Brahim Abou Merouane, la zaouïa de Sidi Brahim, les ruines d'Hippone et la mythique basilique Saint-Augustin, qui sont autant de sites historiques à visiter. La région est connue également pour sa gastronomie locale avec ses plats du terroir, à l'exemple du couscous, de la chekhchoukha et les gâteaux. Ainsi et contrairement aux nombreux touristes algériens qui préfèrent découvrir seuls les sites touristiques et historiques de cette ville très ancienne, les rares touristes étrangers qui débarquent à Annaba, essentiellement venus de France, d'Espagne ou d'Italie préfèrent opter pour les voyages organisés par le biais des agences implantées dans leurs pays. Selon le propriétaire d'une agence du voyages au centre-ville d'Annaba, les touristes étrangers qui viennent dans cette région préfèrent le tourisme cultuel et veulent marcher sur les traces de saint Augustin, l'évêque d'Hippone, en voulant également découvrir la vie quotidienne dans les anciens quartiers populaires et des villages qui représentent l'Algérie profonde. Et les touristes Algériens ?! Notre interlocuteur répond : «A vrai dire, les touristes algériens ne s'adressent pas directement aux agences de voyages pour effectuer des séjours à Annaba, visiter la ville, emprunter des circuits touristiques… Ils sont des milliers à choisir Annaba pendant la période estivale pour y passer quelques jours au bord de l'eau et préfèrent découvrir la ville par eux-mêmes. Dans notre pays, nous n'avons pas encore cette culture des visites guidées de sites historiques ou de musées. Cela dit, c'est un problème culturel avant tout.» Ainsi, et en dépit de l'amélioration de la situation sécuritaire dans la région, l'activité touristique a connu une baisse, indiquent plusieurs personnes interrogées. Les agences de voyages et les établissements hôteliers sont les premiers à être touchés. D'ailleurs, certaines agences finissent par s'orienter vers d'autres créneaux plus porteurs. A Annaba, trois d'entre elles se sont spécialisées, ces dernières années, dans le pèlerinage de la «omra», jusqu'à proposer le paiement du prix du voyage aux Lieux Saints de l'islam avec des facilités, ce qui draine beaucoup de monde, surtout pendant le mois sacré du ramadan.