Résumé de la 231e partie - Pour avoir une formation religieuse, Raspoutine se rend en Grèce, au Mont Athos. Mais les moines le déçoivent et il revient chez lui. Dans un village de Sibérie occidentale, un jeune garçon se meurt, victime d'une maladie psychosomatique qui le terrasse depuis quelques mois. On a consulté de nombreux médecins, mais ceux-ci ne peuvent rien pour lui. Il aurait fallu l'envoyer dans un hôpital, à Saint-Pétersbourg, mais Saint-Pétersbourg, c'est à 2 500 kilomètres de là. Raspoutine, qui vient d'arriver au village, a entendu parler de l'enfant. Depuis son retour de Grèce, il lui arrive, dans ses crises de mysticisme, de fuir sa famille et d'effectuer des déplacements, parfois lointain. Où vit le petit garçon malade ? demande-t-il. On lui indique la maison. Il s'approche et comme la porte est ouverte, il entre. Il trouve le père et la mère du au chevet du malade. Ils sont surpris de voir cet homme aux vêtements déchirés, à la barbe et aux cheveux hirsutes. — Levez-vous de là ! dit-il aux parents. Ceux-ci, obéissent aussitôt : il y a, dans la voix de l'homme comme une force à laquelle on ne peut résister. — Quel est son nom ? — Dimitri… Raspoutine s'assoit sur le bord du lit, pose la main sur le front du gamin et commence une longue mélopée. L'enfant geint et se contorsionne. Les parents croient leur fils perdu et se mettent à réciter des prières — Dimitri, crie Raspoutine, d'une voix caverneuse — L'enfant ouvre les yeux. — Dimitri, je t'ordonne de te lever ! L'enfant arrête de se contorsionner. Il regarde Raspoutine. — Je te dis de te lever. Le mal est parti ! L'enfant se lève péniblement. Mais il ne tremble plus. Il se retourne vers sa mère. — Maman, j'ai faim ! La mère est si émue qu'elle éclate en larmes. Voilà plusieurs jours que son fils n'a rien avalé. Elle remercie avec effusion Raspoutine. — Merci, merci ! Le père, lui aussi, est ému. — Tu as guéri notre fils… Rien qu'avec des incantations, alors que les remèdes des médecins ne lui ont rien fait ! — Ce n'est pas moi qui l'ai guérit, dit Raspoutine, mais Dieu ! On lui demande qui il est. — Dis-nous ton nom… — Je m'appelle Raspoutine. Raspoutine, le débauché ! Voila un drôle de nom pour ce guérisseur. Mais qu'importe le nom : Raspoutine a désormais la réputation d'un guérisseur. — Vous êtes un saint ! (A suivre...)