Conflit - Le Front Polisario a appelé l'Organisation des Nations Unies à permettre à la Minurso d'organiser le référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui et préserver les droits de l'Homme au Sahara occidental. C'est ce qu'a indiqué un communiqué sanctionnant la réunion du bureau du secrétariat national du Front Polisario, présidée par son secrétaire général, Mohamed Abdelaziz. Le secrétariat national du Front Polisario a souligné, dans son communiqué publié par l'agence de presse sahraouie (SPS), «la nécessité de permettre à la MINURSO (Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental) d'accomplir sa principale mission dans les meilleurs délais, à savoir l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui et la préservation des Droits de l'Homme au Sahara occidental». Le bureau du secrétariat national a, par ailleurs, dénoncé «les entraves incessantes» imposées par le gouvernement marocain aux efforts internationaux visant à parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental, considérant que le refus par Rabat de collaborer avec l'envoyé personnel du SG de l'ONU, Christopher Ross montre que «le Maroc se soustrait de ses engagements internationaux et tente d'imposer sa logique expansionniste et colonialiste au monde». Le Front Polisario a, en outre, appelé à l'arrêt immédiat du «pillage» par l'occupant marocain des ressources naturelles du Sahara occidental et à briser le mur de séparation qui divise le Sahara occidental. Le secrétariat national du Front Polisario a appelé également à accélérer la mise en liberté de Mohamed Alhafad Izza et l'ensemble des détenus politiques sahraouis, y compris les détenus de Dakhla et ceux de Gdzaïm-Izik qui ont observé vendredi une grève de la faim préventive «pour protester contre leur détention sans fixation de la date de leur procès, et la menace concernant leur jugement par un tribunal militaire car ayant tout simplement défendu la Charte et les résolutions de l'ONU appelant à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance». Ces 22 Sahraouis sont détenus à la «prison locale 2» de Salé (près de Rabat) depuis le démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdaim-Izik (Sahara occidental) le 8 novembre 2010. L'Association marocaine des droits humains (AMDH) avait lancé, en mai dernier, un appel à une intervention rapide pour leur libération, rappelle-t-on. «Compte tenu d'une série de violations et d'abus qui affectent les droits des prisonniers, le bureau central de l'AMDH avait appelé à une intervention rapide pour leur libération et au respect des règles de droit», avait écrit l'ONG marocaine dans une lettre adressée au ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid.