Quelque 2 191 cas de suicide dont 335 effectifs et 1 856 tentatives ont été recensés par les éléments de la Gendarmerie nationale à travers tout le territoire national pendant la période allant du 1er janvier 2011 à mai 2012. Une étude récente sur le suicide réalisée par ces mêmes services a révélé que ce phénomène «touche surtout les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Tlemcen, Oran, Skikda et Mila». Concernant la wilaya de Tizi Ouzou, le Pr Abbes Ziri, psychiatre et DG du CHU de Tizi Ouzou, a expliqué que c'est durant les années 1999 et 2000 que les plus forts taux de suicide ont été enregistrés avec respectivement 93 et 101 cas. Concernant le suicide des enfants, 25 cas ont été enregistrés depuis le début de l'année. Le dernier en date concerne un enfant âgé de 15 ans. Originaire de la commune de Nesmatte dans la wilaya de Mascara, la famille de la victime a découvert le cadavre pendu dans le domicile familial. Il était l'enfant unique de cette famille qui dit ignorer les raisons de ce geste désespéré. Les services de sécurité ont, par ailleurs, ouvert des enquêtes sur les suicides, de trois enfants âgés entre 11 et 13 ans dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le premier cas de mort par pendaison a été signalé dans le village Adrar de la commune d'Aghrib où Mohamed D., un écolier de 11 ans, a été retrouvé pendu à un olivier à environ 200 mètres du domicile familial. Les deux autres cas se sont produits respectivement dans le village d'Ikhribene, dans la commune de Tizi Rached et dans le village Ivehlal, dans la commune d'Irdjen. Le premier Karim N., un collégien âgé de 13 ans a été retrouvé pendu dans une vieille maison non habitée. Le deuxième, un écolier, Mohamed-Akli H., âgé de 11 ans, retrouvé également mort par pendaison dans sa chambre. En absence de chiffres et d'informations précises sur les différents cas recensés à travers le pays, nous nous limitons à ces trois suicides où les victimes ont toutes choisi la mort par pendaison. A. B.