L'ex-chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a été entendu pendant trois heures comme témoin hier, mercredi, dans le cadre d'une affaire remontant aux années 1970, durant lesquelles il aurait été victime d'extorsion de la part de la mafia, ont annoncé les médias italiens. Cette audition intervenait dans le cadre de l'affaire Dell'Utri, du nom d'un sénateur proche de Berlusconi, condamné en 2010 à sept ans de prison pour complicité avec la mafia. En mars dernier, la Cour de cassation avait annulé ce jugement pour insuffisance de preuves et réclamé un nouveau procès. Mais dans ses attendus, elle avait estimé que Marcello Dell'Utri avait «joué le rôle de médiateur» entre Silvio Berlusconi et le crime organisé. Selon la cour, le sénateur sicilien était «l'auteur d'un accord de protection et de collaboration entre Berlusconi et la mafia». La plus haute juridiction italienne affirmait aussi que Berlusconi avait versé à la mafia sicilienne «des sommes importantes» pour assurer sa protection dans les années 1970. Le document de la Cour de cassation décrivait le Cavaliere comme «une victime qui a agi par nécessité» et «a payé des sommes importantes pour sa sécurité et celle de sa famille».