Travis Tygart, président de l'Agence américaine antidopage (Usada), a affirmé que Lance Armstrong avait menti lors de ses aveux de dopage devant Oprah Winfrey et a laissé jusqu'au 6 février prochain à l'ancien cycliste pour venir dire toute la vérité sous serment. Tygart a confié à l'émission «60 minutes», qui sera diffusée demain dimanche sur CBS, mais dont des passages ont été publiés hier, vendredi, qu'Armstrong avait menti plusieurs fois lors de sa confession télévisée la semaine dernière, notamment en niant s'être dopé lors de son retour à la compétition en 2009 et 2010. Pour l'homme qui a fait déboulonner le mythe Armstrong, le Texan de 41 ans n'a pas voulu s'exposer à des poursuites pénales aux Etats-Unis car les faits remontant à 2009 ne sont pas encore prescrits. «D'après ses tests sanguins de 2009, 2010, il y a une chance sur un million que (les variations de ses valeurs) soient dues à autre chose que le dopage», a assuré Tygart, qui a dans l'ensemble défendu les conclusions établies par l'Usada dans le rapport explosif qui a servi à priver Armstrong de presque tous ses titres, dont ses sept victoires au Tour de France (1999-2005). Bradley Wiggins, vainqueur cet été de la Grand Boucle, a récemment traité Armstrong de «salaud de menteur» pour son démenti sur cette période.