Un prédicateur saoudien a été récemment condamné à une courte peine de prison et à verser une compensation financière pour le viol et le meurtre de sa fille de cinq ans, ont rapporté hier dans un communiqué trois militantes saoudiennes des droits de l'Homme. Selon ces militantes, la petite Lama, hospitalisée le 25 décembre 2011 avec le crâne fracassé, des côtes cassées, des traces de brûlures et un ongle arraché, a succombé à ses blessures le 22 octobre. La mère, qui était divorcée et n'avait pas pu voir sa fille dans les mois précédant l'hospitalisation, et une assistante sociale ont aussi évoqué des séquelles de viols particulièrement cruelles, selon ces militantes. Le père, qui participait régulièrement à des émissions de télévision sur les préceptes islamiques, a reconnu être l'auteur de ces atrocités. Le 26 janvier, il a été condamné à verser une compensation financière à la mère, appelée «prix du sang» dans la jurisprudence saoudienne basée sur la charia (loi islamique), et à une peine de prison correspondant à la durée de sa détention préventive. En Arabie saoudite, qui procède chaque année à des dizaines d'exécutions, le viol et le meurtre sont passibles de la peine capitale, mais un homme ne peut pas être condamné à mort pour le meurtre de son enfant ou de son épouse, qui valent en général entre 5 et 12 ans de prison à leurs auteurs.