D'aucuns pourraient penser qu'avec ses 96 millions de litres de lait produit cette année, Souk Ahras devrait être une des plaques tournantes de la production de fromage. Or, il n‘en est rien. Aussi mystérieux que cela puisse paraître, les producteurs artisanaux de fromages continuent de souffrir de l'inexistence d'un réel plan au sens de l'exploitation de cette filière à même de booster l'économie locale. Les concernés ont, peut-être, des raisons de croire que les choses peuvent encore changer après la rencontre initiée par la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM), qui a réuni, le mois dernier, les cadres de la DSA, des directions de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, du tourisme, de la Chambre de l'agriculture, de l'Ansej. En outre, le groupement d'appui technique aux éleveurs de vaches laitières, de l'Institut d'agronomie ainsi que des éleveurs et un producteur de fromage traditionnel de la localité de Taoura ont été conviés à y prendre part. Le directeur de la CAM avait présenté à cette occasion les conditions de mise en place d'un SPL, faisant part de «l'existence d'au moins 25 artisans fromagers et la création d'une association professionnelle». Il a annoncé l'organisation, début 2013, d'un premier stage de formation encadré par un expert sur le thème de la fabrication traditionnelle de ce produit, avant de souligner que l'un des atouts majeurs de cette activité réside dans les chiffres encourageant de la production laitière dans cette wilaya. Et comme pour souligner l'intérêt que veulent accorder les pouvoirs publics à la filière, un programme pilote a aussitôt été mis en place. Ce dernier devrait porter dans un premier temps sur le choix de trois éleveurs de vaches laitières pour entamer la fabrication de fromage traditionnel dans leurs fermes afin d'en évaluer les expériences et convaincre les jeunes porteurs de projets de s'y lancer.