Mesures - Des instructions fermes ont été données aux autorités concernées pour l'intensification de l'opération de lutte qui doit être renforcée avant le ramadan. «Nous sommes le 10 juin. Dans quelques jours, ce sera trop tard. Il faut agir au mieux et intégrer la notion du temps», sont les mots d'ordre adressés par le ministre aux représentants des 12 ministères et 12 institutions nationales qui composent le comité national de lutte contre les feux de forêts installé le 8 mai dernier. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural qui a présidé, hier, la réunion de ce comité a expliqué que la campagne de lutte contre les feux de forêt a été anticipée cette année pour éviter les erreurs commises durant l'année dernière où l'on a enregistré six situations caniculaires engendrant des catastrophes matérielles et un nombre important d'incendies ( 5 000 foyers). En effet, le ministre a demandé aux services forestiers de faire le maximum avant le mois sacré du ramadan pour réussir l'actuelle campagne de lutte et «tirer des enseignements de l'année 2012» au cours de laquelle près de 100 000 hectares ont été parcourus par les feux. «Notre objectif à travers cette réunion est de faire le point sur ce qui a été fait depuis l'installation de ce comité. C'est aussi une manière d'évaluer la situation en matière de prévention et d'application des mesures de lutte contre les feux de forêts. C'est la deuxième réunion du genre en un mois et le comité devrait se réunir avant le ramadan (début juillet) pour consolider les plans d'intervention de tous les secteurs concernés au niveau local. En terme de prévention le secteur des travaux publics a mobilisé près de 13 000 ouvriers au niveau national pour accélérer les travaux de désherbage et de débroussaillement tout au long des routes nationales et communales. Tous les comités de veille de wilaya et de communes ont été installés pour agir au bon moment. 38 000 forestiers sont mobilisés aux côtés des agents de la Protection civile avec 22 colonnes mobiles dont certaines seront implantées à l'intérieur des massifs forestiers. Les différents secteurs, à savoir les ministères des Travaux publics, de l'Intérieur, la Sonelgaz, la SNTF, la Protection civile... doivent travailler en synergie et en coordination, a insisté le premier responsable du secteur . De même les citoyens doivent s'impliquer davantage pour la protection des forêts. Idem pour les médias lourds qui doivent être une partie prenante dans la protection du patrimoine forestier. Face aux difficultés rencontrées sur le terrain par les forestiers, M. Benaïssa a instruit l'EAGR de procéder «en urgence» à l'ouverture de pistes pour faciliter l'accès aussi bien aux forestiers qu'aux éléments de la Protection civile. Les difficultés d'accès aux massifs forestiers ont en effet été fortement décriées par les sapeurs-pompiers l'année précédente. Selon les dires de Benaïssa , beaucoup de cas de négligence et d'actes volontaires ont été signalés en 2012, d'où la nécessité de lancer des campagnes d'information et de sensibilisation en faveur des citoyens pour les intégrer comme partenaires dans la préservation des forêts. A signaler que plus de 5 000 citoyens bénévoles ont participé à l'extinction des feux en 2012. Ramadan / Les assurances de Benaïssa «Toutes les dispositions sont prises déjà depuis une année pour rendre les produits de première nécessité disponibles sur le marché durant le ramadan», a assuré, hier, Rachid Benaïssa. Il a ajouté : «Il n'y aura pas de pénurie durant ce mois sacré. Nous avons pris une série de mesures pour assurer un bon approvisionnement du marché national en plusieurs produits, qui affichent déjà un niveau de disponibilité très satisfaisant». Le marché national connaîtra un bon approvisionnement en produits agricoles frais, grâce à la coïncidence du mois béni avec la pleine saison. «Les prix de certains produits de large consommation, notamment, sont bas, et nous allons tout faire pour que ces prix soient maintenus». «La pomme de terre est à 25 DA/kg, la tomate a baissé également à 50 DA/kg...», a-t-il tenu à signaler. Au sujet de la spéculation, il dira que, quelque part, «les citoyens sont responsables. Quand on sait que le produit est disponible et que la qualité existe, pourquoi créer une tension sur ce produit ? Le comportement du citoyen doit changer pour que les prix des denrées alimentaires ne flambent plus. Il est vrai que c'est difficile de le faire, mais les consommateurs ne doivent pas adhérer à cette flambée. Notre objectif est d'aborder un ramadan en toute sérénité». Par ailleurs, M. Benaïssa a mis l'accent sur la nécessité de mener une campagne de sensibilisation auprès des citoyens sur l'importance de rationaliser leur consommation durant ce mois béni et de lutter contre le gaspillage.