Suspense - Appartenant a priori au bestiaire de l'imaginaire humain, le yéti est en passe de devenir une réalité. Depuis quelques mois, de nombreuses découvertes laissent penser que ce géant des neiges pourrait être une espèce à part entière et non plus l'objet de simples croyances. Retour sur ce qui pourrait être une découverte majeure. Connu sous le nom de Sasquatch, Bigfoot, Migö ou encore l'homme des neiges, le yéti pourrait bien passer de la cryptozoologie à la zoologie classique. Ce bipède, mi-homme, mi-singe alimente les légendes de nombreux pays. En Inde (Mande Barung), dans le Caucase (Almesty), en Australie (Youri), au Brésil (Mapinguari) ou en Indonésie (Sajarang gigi), tout comme aux Etats-Unis ou au Canada, les descriptions données par les témoins offrent de troublantes coïncidences. Il y a quelques mois, deux femmes affirment avoir aperçu le Bigfoot sur une route du nord de l'Ontario. D'après leurs déclarations, l'animal mesurerait près de 3 mètres de haut. Le frère du témoin a moulé une grosse empreinte de pied à six orteils. En Inde, le Barung ou «homme de la forêt» aurait été aperçu de nombreuses fois par des habitants de la région du Meghalaya. Dipu Marak, un guide local le décrit comme un homme-singe de 3 mètres à la fourrure noire et grise. Il serait végétarien et se nourrirait de fruits et de racines. Marie-Jeanne Koffman, docteur et cryptozoologue, donne une description encore plus détaillée de l'Almasty, le «yéti du Caucase». Son nom signifie «homme de la forêt» ou «homme des bois», tout comme son «cousin» indien. D'après ces observations, l'Almasty aurait de grandes capacités d'adaptation, il serait omnivore avec une tendance végétarienne, tout simplement parce que cette nourriture est plus abondante dans cette région du globe. Il y a un an, Ricks Jacobs, chasseur, annonçait avoir photographié le Sasquatch à 115 km au nord de Pittsburgh. «Je vais à la chasse depuis des années et je n'ai jamais rien vu de tel», expliquait-il. Les dernières découvertes offrent un nouvel espoir dans la découverte d'une nouvelle espèce. Une équipe d'aventuriers japonais, de retour d'une mission de 42 jours sur le Dhaulagiri, affirme avoir découvert des empreintes de pas du «Migö», l'homme des neiges tibétain. Yoshiteru Takahashi, chef du Programme yéti du Japon a déclaré que «les empreintes mesuraient environ 20 centimètres de long et ressemblaient à celles d'un être humain». «Nous nous rendons dans l'Himalaya depuis des années et nous sommes capables de reconnaître des empreintes d'ours, de daim, de loup ou de léopard des neiges et ce que nous avons vu n'était rien de tout cela», a-t-il assuré. «Nous restons convaincus qu'il existe. Grâce aux empreintes et aux histoires que les habitants nous racontent, nous sommes sûrs que ce n'est pas de l'imagination», a insisté M. Takahashi. La découverte de cette expédition vient renforcer la thèse de l'existence du yéti après l'analyse des deux poils trouvés à la frontière de l'Inde et du Bangladesh. Ces poils attribués à l'homme des neiges, n'appartiennent à aucune espèce animale identifiée dans cette zone. Les scientifiques britanniques n'ont pu trouver aucune similitude avec l'ours, le singe, le chien ou encore le sanglier. Les analyses de l'ADN continuent, mais pour le chercheur Ian Redmond spécialiste des primates, ces poils sont la preuve que le yéti peut exister.