Evénement - La ville de Djanet a renoué avec la célébration jeudi de la fête ancestrale locale de la Sebeiba, un des aspects de l'identité culturelle de la population du Tassili n'Ajjer. Faisant partie du répertoire artistique ancestral de la tribu «Imouheg», la fête locale de la Sebeiba, organisée chaque année par les habitants des ksour d'El-Mihane et d'Azelouaz, donne lieu, depuis «Timoulawine» (premier jour du mois hégirien de Muharram), à des manifestations festives en présence des populations locales et d'invités de différentes régions du pays. Les activités festives se poursuivent jusqu'à l'Achoura, 10e jour de Muharram, au plus fort de la fête de la Sebeiba, marquée par l'organisation, généralement au niveau de la grande placette de Djanet, «Doughiya», de danses aux rythmes des tambours, ponctuées de concours et joutes poétiques «Tiswaï» entre les tribus Azelouaz et Mihane, versés dans la diatribe et le panégyrique, chantant leurs valeurs et dépréciant celles de l'autre. Cette fête de la Sebeiba traduit, selon certaines versions, la liesse populaire locale après la chute des Pharaons. Mais l'origine de cette cérémonie reste méconnue, les connotations religieuses semblant s'y être ajoutées a posteriori. Elle pourrait provenir, selon d'autres versions, de conflits antérieurs entre deux tribus, en tout cas ces conflits s'y sont vus symbolisés à travers cette fête singulière, mêlant la joie à la gravité, le profane au sacré. Elle demeure encore préservée par Djanet en dépit du vent de la mondialisation, témoignant, ainsi, la fierté de cette région de son legs immatériel ancestral, un des aspects identitaires des tribus targuies. L'association touristique et culturelle «Tsadjit» a, de son côté, concocté un riche programme culturel à la hauteur de la fête de la Sebeiba, prévoyant notamment l'organisation d'expositions, de soirées artistiques et des défilés puisés du répertoire culturel de la région. Des soirées artistiques ont été animées par les troupes «Alegh Wayzelmen» et «Taghit N'Ajjer», et l'association culturelle et touristique du ksar de «Taghourfit». Dans une allocution d'ouverture de la fête de la Sebeiba, le commissaire de cette manifestation, M. Hocine Nachitou, a mis en valeur l'importance que revêt cette fête locale auprès de la population et l'attachement de cette dernière à son legs ancestral. R. L. / APS Evénement - La ville de Djanet a renoué avec la célébration jeudi de la fête ancestrale locale de la Sebeiba, un des aspects de l'identité culturelle de la population du Tassili n'Ajjer. Faisant partie du répertoire artistique ancestral de la tribu «Imouheg», la fête locale de la Sebeiba, organisée chaque année par les habitants des ksour d'El-Mihane et d'Azelouaz, donne lieu, depuis «Timoulawine» (premier jour du mois hégirien de Muharram), à des manifestations festives en présence des populations locales et d'invités de différentes régions du pays. Les activités festives se poursuivent jusqu'à l'Achoura, 10e jour de Muharram, au plus fort de la fête de la Sebeiba, marquée par l'organisation, généralement au niveau de la grande placette de Djanet, «Doughiya», de danses aux rythmes des tambours, ponctuées de concours et joutes poétiques «Tiswaï» entre les tribus Azelouaz et Mihane, versés dans la diatribe et le panégyrique, chantant leurs valeurs et dépréciant celles de l'autre. Cette fête de la Sebeiba traduit, selon certaines versions, la liesse populaire locale après la chute des Pharaons. Mais l'origine de cette cérémonie reste méconnue, les connotations religieuses semblant s'y être ajoutées a posteriori. Elle pourrait provenir, selon d'autres versions, de conflits antérieurs entre deux tribus, en tout cas ces conflits s'y sont vus symbolisés à travers cette fête singulière, mêlant la joie à la gravité, le profane au sacré. Elle demeure encore préservée par Djanet en dépit du vent de la mondialisation, témoignant, ainsi, la fierté de cette région de son legs immatériel ancestral, un des aspects identitaires des tribus targuies. L'association touristique et culturelle «Tsadjit» a, de son côté, concocté un riche programme culturel à la hauteur de la fête de la Sebeiba, prévoyant notamment l'organisation d'expositions, de soirées artistiques et des défilés puisés du répertoire culturel de la région. Des soirées artistiques ont été animées par les troupes «Alegh Wayzelmen» et «Taghit N'Ajjer», et l'association culturelle et touristique du ksar de «Taghourfit». Dans une allocution d'ouverture de la fête de la Sebeiba, le commissaire de cette manifestation, M. Hocine Nachitou, a mis en valeur l'importance que revêt cette fête locale auprès de la population et l'attachement de cette dernière à son legs ancestral.