Assurance - Le marché des légumes secs est suffisamment approvisionné si on en croit les déclarations du directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). La hausse actuelle des prix des haricots blancs n'est pas due à une pénurie de ce produit très prisé en hiver, a estimé hier mercredi Mohammed Belarbi. «Les quantités de légumes secs dont les haricots blancs, mises sur le marché sont suffisantes pour couvrir les besoins de consommation», a déclaré M.Belarbi soulignant que l'OAIC a pris des précautions pour renforcer l'approvisionnement du marché. Expliquant la flambée des prix de ce produit sur le marché, ce responsable a indiqué qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure de cette situation puisque, dit-il, l'office «trouve des difficultés à écouler son stock en dépit des prix abordables des produits par rapport à ceux affichés par d'autres opérateurs». Selon le premier responsable de l'OAIC, l'office facture un kilogramme d'haricots blancs en emballage divisionnaire à 200,935 DA pour le grossiste qui le revend à son tour à 210,135 DA au détaillant et arrive au consommateur à 230 et 250 DA. Mais certains détaillants le proposent à 300 voire 350 DA/kg. «La hausse des prix sur le marché international n'explique pas à elle seule les prix pratiqués par certains opérateurs puisque l'office importe les mêmes produits aux mêmes prix», précise le même responsable. Selon le DG de l'OAIC, la majorité des grossistes s'approvisionne auprès des importateurs afin d'échapper à la facturation et boudent ainsi les coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) relevant de l'OAIC qui disposent de quantités importantes. Le problème de la mévente se pose aussi pour les pois chiches et les lentilles, malgré la disponibilité de ces légumes qu'ils soient importés ou produits localement. Pour renforcer l'approvisionnement du marché, l'OAIC a engagé un programme d'importation de quantités supplémentaires de légumes secs notamment l'haricot blanc, au moment où les prix de ce produit s'affichent en hausse sur le marché international. La tonne de haricots blancs est passée de 1 350 dollars en 2012 à 2 000 voire 2 700 dollars en 2013. Cette flambée est due, selon M. Belarbi, à la réduction des superficies cultivées suite à une mévente du produit sur le marché. Outre les 150 points de vente créés en 2012 à l'échelle nationale, l'office a saisi les présidents des Assemblées populaires communales afin de mettre à la disposition de l'OAIC des points de ventes et rapprocher davantage le produit du consommateur.