Blocage - La réalisation du barrage de Soul N'Tlata dans la commune de Tadmaït, sur l'oued Bouguedoura, traîne en longueur et se complique au fil des mois, pour ne pas dire des années. Il est devenu un véritable imbroglio pour les autorités qui peinent à lever toutes les contraintes et oppositions qui font de ce projet l'un des plus controversés de ces dernières années. En effet, nous avons appris que des habitants, notamment des enfants de propriétaires terriens, ont de nouveau empêché le groupement d'entreprises turques (Nurol et Ozaltin) d'installer son chantier afin de lancer les travaux de la réalisation du barrage qui a fait coulé beaucoup d'encre, à telle enseigne qu'il a été même colporté que l'ANBT allait revenir sur le projet définitivement. Cet empêchement viserait à revendiquer des maisons individuelles. Attribué en 2010, le projet du barrage d'un volume régularisable de 98 millions de mètres cubes, réalisable dans un délai contractuel de 40 mois et doté d'une autorisation de programme de 13 milliards de dinars, a connu de multiples blocages et la farouche opposition des propriétaires terriens qui, à chaque fois, faisaient monter les «enchères» en matière d'indemnisation et de droits d'expropriation. Tout à fait au début, l'administration avait émis des doutes sur la liste des 271 familles recensées. On croit savoir qu'ensuite, les indemnisations ont été bloquées. La raison ? On soupçonne l'appartenance de certaines terres situées à proximité de l'oued d'Ath Yahia Moussa au domaine public de l'Etat. On rappellera cependant qu'après plusieurs blocages du lancement du projet en question, un terrain d'entente a été trouvé entre l'administration et les expropriés qui se sont constitués en association. Un terrain de plus de 2 hectares a été dégagé dans la commune de Tadmaït, où chacun des 70 jeunes célibataires aura droit à une parcelle de 200 m2 et 2 millions de dinars pour y construire un logement. Quant aux 271 familles, un autre terrain de 14 h a été dégagé. Le retard dans le versement des indemnisations, dans la réalisation des logements, le problème des jeunes célibataires qui refait surface fait que le projet est presque compromis. Aujourd'hui, la situation n'a pas évolué d'un iota. Au mois de mai dernier, l'association des expropriés avait saisi le Premier ministre pour une éventuelle intervention afin de débloquer la situation. Ce dernier avait renvoyé la balle à la wilaya de Tizi Ouzou qui est la seule concernée. Aujourd'hui, le blocage est là et il ne semble pas entrevoir de solution, du moins dans l'immédiat. Si le projet de réalisation de ce barrage est figé à ce stade, ce n'est guère le cas pour celui, de moindre envergure, de Sidi Khelifa, dans la région côtière d'Azeffoun, d'une capacité de 21,40 hm3, et dont les travaux démarreront au début de l'année prochaine (2014). Une fois réalisé, ce dernier alimentera près de 200 000 habitants répartis sur 264 villages à travers neuf communes de l'est de la wilaya, Yakourène, Bouzguène, Imsouhal, Illoula Oumalou, Ath Ziki, Souama, Aït Khellil, Akkerrou et Ath Chaffaa.