Anomalie n Les pénuries en eau potable restent un épineux problème au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou qui ne manque pourtant pas de ressources. Les protestations quotidiennes des citoyens qui se traduisent par la fermeture des établissements publics, des administrations et des axes routiers, pour réclamer, entre autres, l'alimentation des villages en eau potable, est la preuve irréfutable de la mauvaise gestion de ce secteur vital et dont les citoyens font les frais. Si en effet, le relief très accidenté de la wilaya rend la tâche de l'exploitation des systèmes d'alimentation pour le raccordement des 1 513 villages éparpillés sur les crêtes et collines, des plus ardues, cela ne justifie pas la situation. Malgré tous les efforts consentis en la matière, des manques subsistent encore, et les villages attendent impatiemment la réalisation des projets qui leur sont pourtant alloués. Une lueur d'espoir se dessine à l'horizon des habitants du versant Nord-Est de la wilaya, après de longues années de blocage du fameux projet de réalisation du barrage Sidi Khlifa, dans la commune d'Azeffoun, 65 km au nord-est de Tizi Ouzou. Les travaux de réalisation de ce barrage, démarreront au début de l'année prochaine 2014, avons-nous appris. Une fois réalisé, ce dernier alimentera près de 200 000 habitants répartis sur 264 villages à travers neuf communes de l'Est de la wilaya, Yakourene, Bouzguene, Imsouhal, Illoula Oumalou, Ath Ziki, Souama, Aït Khellil, Akkerrou et Ath Chaffaa. Chacune de ces localités sera dotée en réservoir d'eau et en station de refoulement d'eau. Une quantité de 40 000 m3 sera distribuée journellement aux villageois. De l'autre côté, et bien qu'elle ne soit toujours pas officielle, l'annulation du projet de réalisation du barrage de Souk N'Tleta, dans la commune de Tadmaït, dans le sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, a donné des sueurs froides aux expropriés qui viennent, par le biais de leur association, de saisir le ministre des Ressources en eau sur cette question. En outre, il est important de signaler que le projet de réalisation du barrage de Souk N'tleta tarde à voir le jour. Le problème demeure en l'opposition des expropriés des cinq communes concernées, à savoir Tadmaït, Tirmitine, Aït Yahia-Moussa, Maatkas et Aïn Zaouïa. Ce barrage situé sur l'oued Bouguedoura, à 8 km au Sud de la ville de Draâ Ben Khedda, une fois réalisé, permettra la régularisation d'un important volume d'eau destiné à renforcer en AEP les régions de Tizi Ouzou, Boumerdes. Notons par ailleurs, que le réseau hydrographique de la wilaya renferme deux grands bassins versants, à savoir, le bassin de l'Oued Sebaou et le bassin côtier. La principale ressource en eau potable de la wilaya est soutirée à partir de la nappe alluviale de l'Oued Sebaou, à hauteur de 32 %, les ressources superficielles (barrages) 62,5 %, les sources superficielles avec une prise d'eau de 5 % et le dessalement à raison de 0,5 %. Ce alors que la pluviométrie moyenne de l'année en cours de la wilaya atteint 900 mm. D. I.