Blocage ■ Au lendemain des assurances du ministre de l'Education de prendre en charge la revendication des enseignants du primaire et du moyen, deux syndicats du secteur ont décidé de reconduire la grève. Le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'UNPEF) ont décidé jeudi dernier de reconduire le débrayage. Le ministre de l'Education nationale avait pourtant affirmé que la revendication relative au droit à la promotion des enseignants des cycles moyen et primaire sera prise en charge, à l'issue d'une réunion entre la tutelle et des représentants de la direction de la Fonction publique. Un travail est en cours pour dégager l'enveloppe financière nécessaire à la couverture de l'impact financier qui en découlera, avait-il ajouté. Pour ce qui est des revendications relatives au logement et la prime du Sud, le ministre s'est engagé à les prendre en charge bien qu'elles ne relèvent pas des prérogatives du ministère de l'Education. Concernant la décision de justice déclarant illégale la grève reconductible menée par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le Conseil national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (CNAPEST), le ministre a indiqué que la tutelle a eu recours à la justice après dix jours de grève ajoutant que des représentants de l'UNPEF avaient été reçus, soit durant le premiers jours de la grève et il a été convenu lors de cette rencontre d'accorder un délai à la tutelle pour trouver des solutions mais cette dernière a été surprise dimanche dernier par la décision du syndicat de poursuivre le mouvement de grève. Le ministre a indiqué que la décision de justice a bien été notifiée aux deux syndicats qui ont fermé leurs locaux pour ne pas recevoir la notification de la décision de justice, ajoutant qu'en cas de poursuite de la grève nous serons dans l'obligation de prendre les mesures juridiques qui s'imposent. Une instruction a été donnée à tous les établissements éducatifs pour obliger les enseignants grévistes à rester en classe pour surveiller les élèves qui sont sous la responsabilité de l'école, a rappelé le ministre. Concernant le rattrapage des cours , le ministre a affirmé la possibilité de les rattraper durant les vacances de printemps, relevant que le retard ne dépasse pas 10 % à l'échelle nationale avec un pic de 30% dans certains établissements. Les cours pourraient être rattrapés en moins de 10 jours, a-t-il souligné. S'agissant du seuil des cours pour les élèves de classe terminale du secondaire, le ministre de l'Education a souligné que «cette question ne peut être abordée avant la fin de l'année scolaire». La grève initiée par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) a connu un taux de suivi mitigé par les travailleurs de l'éducation, notamment durant la deuxième semaine du débrayage. «Il y a un double langage de la part de la tutelle qui affirme que les portes du dialogue sont ouvertes alors que nous n'avons pas été invités pour une rencontre depuis des mois en vue de discuter des différentes revendications que nous soulevons», a déclaré le Coordinateur national du CNAPEST en réponse aux précisions du ministre.