Résumé de la 5e partie ■ Le capitaine Dionigi Glaré et ses hommes apprennent que des collègues sont pris au piège. Mais où ? Courageusement, Glaré et son équipe quittent le refuge 24 et partent à leur recherche dans la fumée. «Nous avancions dans le tunnel en gardant une main sur le mur pour ne pas nous perdre dans la fumée. Nous sommes arrivés au refuge suivant, mais il n'y avait personne», raconte le capitaine Glaré. La situation s'aggrave. Au bout de dix minutes les pompiers sont obligés de regagner le refuge 24, où ils constatent atterrés que la protection anti-incendie est défectueuse. «Nous avons vu de la fumée entrer par les grilles de ventilation qui étaient sensées alimenter le refuge en air frais», ajoute–t-il. Leurs réserves d'oxygène sont presque épuisées. Ils commencent à manquer d'air. Depuis la salle de contrôle, le directeur des opérations de secours signale aux pompiers l'existence d'une galerie d'aération qui pourrait leur permettre de sortir du piège. Reste à trouver la porte d'entrée dans le noir. «Pour atteindre cette porte, nous avons dû nous servir d'une rallonge électrique que nous avons attaché à la porte du refuge avant de partir à la recherche de l'autre porte», raconte-t-il. Parallèlement, d'autres pompiers italiens se précipitent dans la galerie d'aération pour essayer d'ouvrir la porte de l'autre coté. «Ce n'est qu'au moment où ils ont ouvert cette porte que j'ai entrevu une possibilité de sortir. C'était mon seul salut, et celui de toute l'équipe», raconte un des secouristes. Rejoints par leurs collègues, le capitaine Glaré et ses hommes mettront trois heures pour sortir du tunnel par la galerie d'aération. Ils ignorent que 38 personnes sont encore prises au piège dans le tunnel où la température dépasse maintenant les 1 000 degrés. Il est 11h30 et l'incendie fait rage depuis 37 minutes. La fumée meurtrière obstrue six kilomètres jusqu'à l'entrée de Chamonix. Les pompiers abandonnent leur combat contre l'incendie. Personne ne pourra plus sortir vivant du brasier. L'incendie continuera ses ravages pendant deux jours et demi. Les pompiers devront attendre le troisième jour pour s'aventurer dans les débris carbonisés. Horrifiés, ils découvrent les restes des victimes. Plusieurs images parues dans la presse et à la télévision ont révélé l'ampleur du drame. Les survivants comme Nicolas Borgui, sont atterrés par la violence du brasier. (A suivre...)