Les 15 millions de dollars qu'a rapportée la vente l'an dernier du jet présidentiel du Malawi ont servi à aider les pauvres et équiper l'armée, s'est défendue la présidence au moment où le pays est ébranlé par un scandale de corruption. «C'est moi qui ai dit 'vendons le jet' et le gouvernement a été d'accord sur trois choses au profit du Malawi: acheter du maïs, acheter des équipements militaires comme des patrouilleurs et financer la mission de maintien de la paix en RDC», a dit la présidente Joyce Banda, mardi soir, à la presse. Une partie de l'argent «a aussi servi à acheter des médicaments et des engrais», a-t-elle dit à la presse. L'administration de Mme Banda est prise dans le plus gros scandale de l'histoire du Malawi, portant sur le détournement de 30 millions de dollars d'argent public en six mois l'an dernier dans un des pays les plus pauvres du monde. Un premier procès a débuté fin janvier, quelques mois après que le scandale eut éclaté, en octobre 2013, entraînant la suspension de 150 millions de dollars d'aide extérieure. Mme Banda a ajouté que le ministre des Finances, Maxwell Mkwezalamba, fournirait au public des informations détaillées sur la manière dont le produit de la vente de l'avion présidentiel a été utilisé «parce que les Malawites se posent beaucoup de questions». Le jet de 14 sièges de passagers avait été acheté par le prédécesseur de Mme Banda, Bingu wa Mutharika, mort d'une crise cardiaque en 2012. A son arrivée au pouvoir, Mme Banda a pris des mesures d'économie et décidé d'utiliser des vols commerciaux pour ses déplacements à l'étranger. L'avion présidentiel a été vendu aux enchères.