Sur une autre planète en Bundesliga et fort de la victoire à Londres le mois dernier (0-2), le Bayern Munich aborde toutefois avec méfiance la réception ce soir d'Arsenal en 8e de finale retour de la Ligue des champions. A Munich, personne n'a oublié la défaite concédée à l'Allianz Arena face à ces Gunners l'an passé au même stade de la compétition (0-2), heureusement sans conséquence dans la quête du titre européen. À l'Emirates Stadium, les Bavarois avaient donné une leçon de football aux Londoniens au cours d'un match au scénario dantesque puisque les deux équipes avaient chacune raté un penalty. Mais au final, c'est bel et bien les champions d'Europe en titre qui étaient repartis avec la victoire et deux buts d'avance (0-2). Malgré cette avance non négligeable, l'intouchable leader de la Bundesliga reste quelque peu prudent. Tout le monde à Munich a encore en mémoire l'étonnante victoire d'Arsenal l'année passée, au même stade de la compétition, qui avait failli permettre aux Gunners de passer. Mais la règle des buts à l'extérieur leur avait fait défaut. Côté effectif, Guardiola a le luxe d'avoir un groupe au complet où Ribéry a fait son retour en buteur samedi à Wolfsburg après un mois passé sur le flanc. La situation est un peu moins confortable à Arsenal privé de son portier titulaire Szczesny, suspendu et remplacé par Fabianski, de Wilshere, blessé avec l'équipe d'Angleterre, tandis que le retour de Ramsey parait un peu prématuré. Mais Wenger récupère Arteta (suspendu à l'aller) pour faire équipe avec un Özil plus frais selon le coach. Guardiola : «Oublier le résultat de l'aller» «Il faut gagner ce match en oubliant ce qui s'est passé à Londres. Si on cherche à gérer la victoire du match aller, alors on aura de gros problèmes. Tout le monde pense qu'après le 2-0 à Londres, ils n'ont aucune chance. Mais c'est bien là notre problème. On a vu ce qui s'est passé à Londres jusqu'au pénalty raté d'Özil. S'il avait marqué, cela aurait été probablement différent... On doit rester concentré sur notre jeu et nos idées» Wenger : «On l'a déjà fait» «Si on réalise un match de top-niveau, que l'on reste bien concentré, c'est possible. On a la qualité et la détermination pour y parvenir. On sait qu'on en est capable car on l'a déjà fait. On a joué plusieurs fois à 10 sur le plan européen dans des conditions suspicieuses. J'espère que l'on aura une juste chance de jouer à 11 contre 11 demain (réduit à 10 à l'aller après l'exclusion de Szczesny à la 37e minute). Marquer très vite n'est pas la clé du match, mais ça aiderait. 1-0 assez vite rendrait les choses possibles. Mais on a marqué deux buts dans les cinq dernières minutes contre Everton (samedi). Il faudra être patient. On est dans une position similaire l'an dernier, mais un peu mieux, car on avait perdu 3-1 à l'aller la saison dernière». Atletico Madrid - Milan AC Les Rossoneri croient au miracle Battus à domicile 1-0 à l'aller, les Milanais sont dos au mur et doivent absolument l'emporter à Vicente Calderón. C'est un véritable miracle que veut créer ce soir le Milan. En effet, après avoir secoué l'Atlético Madrid il y a maintenant 3 semaines, la terre de San Siro avait fini par trembler en même temps que les filets des buts gardés par Abbiati. Domination stérile et manque de réalisme, Diego Costa punissait les rossoneri d'une manière fort cruelle et donnait une option sur la qualification à son équipe. Il s'agit ici pour les Italiens de reproduire le même jeu qu'au match aller, dompter l'adversaire, prendre des risques, aller chercher la victoire dans le camp ennemi. On parle de miracle pour plusieurs raisons, d'abord, parce que les Colchoneros sont quasi-imprenables à domicile cette saison, mais il y a aussi ces incroyables archives négatives qui veut que le Milan n'ait remporté que 4 matchs (le dernier contre le Real Madrid en 2009) sur ses 25 déplacements en Espagne contre la bagatelle de 16 revers ! Autre statistique décourageante, depuis l'instauration du format actuel de la Champions League, le club rossonero a joué 4 fois des clubs espagnols après la phase de poule pour 4 éliminations : En quart de finale contre le Deportivo La Corogne en 2004 (souvenir encore douloureux) et contre le Barça en 2006, 2012 et 2013 respectivement en demi, quart et huitième de finale. Vous l'avez compris, il sera très difficile pour les Lombards de venir à bout d'une formation en pleine confiance qui est actuellement deuxième du championnat espagnol juste derrière le Real Madrid mais devant le Barça ! Les règles du jeu sont simples aujourd'hui, un but, c'est le minimum dont a besoin le dernier représentant italien en Champions League, ça permettrait d'arracher les prolongations et de forcer la décision : il y a une place dans le top huit Européen en jeu ! Diego Simeone peut compter sur le retour de Filipe Luis, absent à l'aller. Seedorf : «L'Atletico est favori, mais...» «C'est un résultat minimal qui laisse tout encore ouvert. Chaque match a sa propre histoire. Mardi en sera une autre. Nous savons que nous devons respecter l'adversaire, être prêts à une dure bataille et honorer notre maillot et notre club. L'Atletico est le favori de ce huitième de finale retour mais le Milan pourrait compter sur son expérience des grands rendez-vous. Nous sommes enthousiastes à l'idée de jouer contre une grande équipe. Nous pouvons écrire l'histoire. C'est vrai que cette année Milan vit une saison particulière mais cette équipe a une grande histoire». Simeone : «Milan est très dangereux» Malgré la victoire au match aller à San Siro grâce à un but de Diego Costa, Diego Simeone souhaite garder son groupe sous pression en indiquant que l'AC Milan vendra chèrement sa peau. «Milan est très dangereux, lance le coach argentin auprès de Marca. C'est une institution majeure dans l'histoire du football. Ils sont préparés pour la compétition et possèdent dans leurs rangs des joueurs talentueux. Malgré le résultat de l'aller, ce sera difficile». PSG, Real, Barça, City, Bayern Machine à marquer des buts Cette saison, le Bayern Munich marque en moyenne trois fois par match. Sans être aussi efficace, une douzaine d'équipes pourraient dépasser les 100 buts. Samedi, en ouvrant le score à Bastia, Zlatan Ibrahimovic a inscrit le 100e but du PSG cette saison toutes compétitions confondues. Il était temps, serait-on tenté de dire. Certes, les Parisiens ont déjà amélioré leur total de l'année précédente (101 réalisations toutes compétitions confondues). Mais pour Manchester City, la barre des 100 buts a été franchie dès la mi-janvier, de façon historiquement précoce. Depuis, le Bayern Munich, le Barça et le Real Madrid étaient déjà montés dans un train pour l'instant occupé par les plus grandes puissances financières du football européen. Cette saison, les puissants ne se contentent pas de gagner. Ce sont aussi des machines à marquer. Bayern Munich (GER) - Arsenal (ENG) (aller 2-0) Atletico Madrid (ESP) - AC Milan (ITA) (aller 1-0) Demain mercredi (20h45) : FC Barcelone (ESP) Manchester City (ENG) (aller 2-0) Paris SG (FRA) - Bayer Leverkusen (GER) (aller 4-0) Mardi 18 mars (20h45): Chelsea (ENG) - Galatasaray (TUR) (aller 1-1) Real Madrid (ESP) - Schalke (GER) (aller 6-1) Mercredi 19 mars (20h45) Dortmund (GER) - Zenit St-Pétersbourg (RUS) (aller 4-2) Manchester United (ENG) - Olympiakos (GRE) (aller 0-2)