Panique ■ Les familles ont dû quitter en catastrophe, avant-hier soir, leurs maisons fissurées qui risquent d'être emportées à tout moment par les mouvements de terre. Au-delà de la jubilation qu'elles ont suscitée, pour les importantes quantités d'eau qu'elles ont apporté pour le stockage et aussi pour le secteur de l'agriculture, les fortes précipitations de ces derniers jours n'ont pas été sans conséquences pour la wilaya de Tizi Ouzou. D'importants dégâts sont enregistrés, notamment un gigantesque glissement de terrain qui a touché le village Tadart, dans la commune d'Azazga, à 35 km vers l'est de Tizi Ouzou. C'est carrément l'épouvante qui a atteint les villageois désarmés face à ce phénomène aux conséquences ravageuses. Pas moins de 6 demeures sont endommagées et les familles ont dû quitter en catastrophe, avant-hier soir, les maisons fissurées qui risquent d'être emportées à tout moment par les mouvements de terre. Encore une fois, c'est la solidarité villageoise et familiale qui est venue à la rescousse. Les sinistrés ont été pris en charge temporairement par des voisins, avons-nous appris. Le risque est grand et plane telle une épée de Damoclès. Dur de voir sa demeure emportée comme ça du jour au lendemain. Plus dur encore quand on n'a pas de solution de rechange. Au lendemain du sinistre, donc hier, la peur a laissé place à la colère. En effet, les habitants de ce village ont dénoncé la non-prise en charge de ce glissement à temps par les autorités locales lors d'un sit-in observé devant les sièges de la mairie et de la daïra. Ils ont aussi exigé lors de cette manifestation de prendre en charge immédiatement les familles sinistrées. On croit savoir que le chef de daïra qui a reçu une délégation des villageois a promis de prendre en charge cette doléance. Ce n'est pas la première fois qu'un grave mouvement du sol touche cette région. En 2012 déjà, d'importants dégâts ont été occasionnés par un glissement qui a particulièrement touché la partie nord de la ville. La RN 71 qui assure la liaison entre cette localité et la daïra d'Azeffoun, a été coupée au chemin menant vers le village Zaine et le chemin menant vers le village Cheurfa au niveau du siège de l'OPGI, ainsi que des chemins qui desservent les villages Ath Bouhini, Agouni Guizane, Tala Oukouchah et Ighil Bouzal. La zone sur laquelle sont implantées la nouvelle Maison de la culture d'Azazga et les subdivisions de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux (ADE), a été aussi particulièrement touchée par un affaissement de terrain sur une cinquantaine de mètres de long. Même l'école des beaux-arts se trouve menacée au lieudit Les Chalets. Une vingtaine de sites au total ont été touchés dont les villages Tadert,Ighil Bouzal, Goulach, Agouni Guizane, Rabta, etc. La menace est toujours présente et les pluies du printemps sont les plus redoutées car provoquant des glissements.