Réactions ■ La promulgation du décret 110/12 de mars 2012 a suscité une grande polémique. Ce décret porte essentiellement sur l'organisation de la profession notamment pour ce qui a trait aux agréments et à l'obligation pour les gérants d'auto-écoles de disposer d'un diplôme universitaire dans le domaine juridique, commercial, comptable ou technique qui permet d'assurer l'activité de gérant. Le président de la Fédération des auto-écoles a demandé, à maintes reprises, l'amendement de ce décret. Si l'amendement n'a pas eu lieu, la tutelle a cependant publié une circulaire à la fin du mois de février, portant prolongation jusqu'en mars 2015, du délai accordé aux propriétaires d'auto-écoles pour se mettre en conformité avec les dispositions de ce décret. A ce propos, Zineddine Aoudia a affirmé que les mesures définies dans cette circulaire doivent être retenues et faire l'objet d'un décret exécutif avant la fin du délai fixé pour les auto-écoles, insistant sur la nécessité d'introduire les amendements nécessaires avant la promulgation des textes d'application du décret. Dans ce contexte il a demandé la révision de l'article 50 du décret exécutif qui oblige les propriétaires d'auto-écoles à confier la gestion de l'auto-école à des licenciés en droit. Les titulaires de diplômes universitaires «ne peuvent gérer une auto-école car ne détenant pas de diplôme de formation pédagogique, ce dernier est remis par les directions des transports aux demandeurs de la formation qui disposent d'un niveau de 4e année moyenne», a-t-il déploré. L'autre point de divergence concerne le renouvellement de l'agrément tous les dix ans. A ce sujet, il a estimé que cette mesure ne s'inscrivait pas dans le cadre de l'allégement des procédures administratives décidé dernièrement par l'Etat. Dans une autre optique, il a demandé de revoir l'attribution d'agréments pour l'ouverture d'auto-écoles dont le nombre dépasse actuellement 7 500, ce qui explique la concurrence entre les auto-écoles et la régression parfois du niveau de la formation. De leur côté, les représentants de la fédération au niveau des 48 wilayas ont souligné la nécessité de se conformer aux dispositions de l'arrêté interministériel de 1979 qui autorise l'ouverture d'une auto-école pour 6 000 habitants. En outre, ils ont exprimé leur désaveu quant au nouveau cahier des charges qui se prépare actuellement au sein du ministère. A ce sujet, le président de la fédération s'est interrogé sur les raisons de l'attitude de la tutelle. «Pourquoi le ministère n'a-t-il pas consulté les professionnels du secteur, vont-ils encore une fois nous imposer un cahier des charges dans sa forme et son contenu ?», s'est-il interrogé. En outre il a appelé à la mise en place d'un fichier national des permis de conduire et à l'unification du coût de la formation pour son obtention.