Dysfonctionnement ■ Le pays ne compte que 42 marchés de gros dont la majorité est dans un état de délabrement avancé et ne répond pas aux normes internationales. L'entrée en activité de huit nouveaux marchés d'ici la fin 2016 pourrait contribuer à rattraper 40 ans de retard dans ce domaine. Mais aussi de restructurer la chaîne de distribution dans le domaine du commerce de gros de produits frais, selon le ministre du Commerce. L'arrivée de ces nouvelles structures devrait également appuyer la fermeture des marchés de gros de fruits et légumes situés dans les zones urbaines, en réorientant leurs activités vers ces nouveaux marchés, a précisé M. Benbada. Le ministre a appelé les autorités locales, à la faveur de ces projets, à œuvrer en collaboration avec la Société de réalisation et de gestion des marchés de gros (Magros) à l'élimination des marchés de gros dans les zones urbaines. Le ministre a insisté sur la réalisation de ces nouveaux marchés conformément aux standards internationaux, déplorant l'état de «délabrement» qui caractérise plusieurs marchés de gros de fruits et légumes dont la gestion est confiée aux collectivités locales. Créée en 2011 pour remédier à ce dysfonctionnement et au déficit enregistré en matière d'infrastructures affectées aux marchés de gros, Magros s'attelle à réaliser et à gérer les nouveaux marchés pour garantir le libre échange des produits agro-alimentaires. Le coût initial de la réalisation de ces huit nouvelles structures, s'élève à près de 16 milliards de dinars a indiqué, hier dimanche, le directeur général de Magros. Ces nouveaux espaces, financés à hauteur de 95% par des crédits bancaires, assureront de 2 500 à 3 000 postes d'emplois directs, a affirmé M. Khettabi. Ce programme s'inscrit dans le cadre du plan d'urgence élaboré par Magros pour rattraper le retard accusé dans la réalisation de ces espaces, après deux décennies marquées par l'absence d'investissements dans ce domaine, en vue de remédier au «grand déficit» enregistré dans les infrastructures relatives au commerce de gros pour les dix, voire quinze prochaines années. Le plan d'urgence, entré en vigueur en 2013, prévoit la réalisation de marchés de gros de fruits et légumes dans les wilayas d'Aïn Defla, Mascara, Sétif, Guelma, Ouargla et Djelfa, outre Mila et Biskra, sur une superficie avoisinant les 100 hectares. A la réception de ces projets, les autorités devront réfléchir à la meilleure formule pour relier les différents marchés (demi-gros et détail de proximité) à ces nouvelles infrastructures via des systèmes contractuels clairs pour réduire le nombre d'intermédiaires qui sont souvent à l'origine de la hausse des prix, suggère le ministre.