Etrangeté ■ À environ 190 kilomètres au nord-ouest de Las Vegas, dans le désert du Nevada, la carte officielle devient soudainement muette. Rien de ce qui se trouve dans cette zone n'y est mentionné : pourtant, il y a des montagnes et des ravins impressionnants, des bâtiments de taille ainsi qu'une immense piste d'envol longue de 9,5 km. Mais rien de tout cela ne figure sur la carte. Sur un territoire de la taille de la Suisse, il semblerait que toute activité humaine ait été volontairement occultée. Le proverbe : «Il n'y a pas de fumée sans feu», convient tout à fait à la mystérieuse base 51. Que se passe t-il donc à Nellis Force Range, dans le Nevada, pour que des scientifiques et des journalistes sérieux entreprennent des investigations approfondies sur ce coin de désert presque inconnu ? Cette base militaire a été mise sur pied dans les années 50 par le Président Trumman dans le but d'expérimenter, dans le plus grand secret, des armes et des appareils militaires de haute performance. Dans cette immensité désertique, se trouve la section Groon Lake (lac asséché), un site «top secret» connu sous le nom de Zone 51 et situé à environ 128 km de Las Vegas. C'est dans cette Zone 51 que furent expérimentés les A 12 et d'autres engins de haute technologie. Pour en maintenir le secret, l'US Air Force en a toujours nié l'existence, alors même qu'elle a été filmée par un satellite russe. On se rend compte de son importance en observant son système de protection. La base est, en effet, interdite à moins de 40 km sur tout son pourtour. De plus elle dispose d'un dispositif de protection incroyablement efficace et rapide. Son espace aérien est gardé par des radars et à la moindre violation de la Zone, des chasseurs F16 ainsi que des hélicoptères de combat entrent en action. La partie la plus proche à laquelle on peut accéder est à 20 km au nord, nord-est de la base. Il existe aussi un lieu connu de tous les ufologues, d'ou l'on peut avoir une vue plongeante sur la base. Il s'agit du pic Tikaboo haut de 2 300 mètres. En 1998, la secrétaire de l'Air Force, Sheila Widnall, a agrandi le périmètre de sécurité de la base qui est désormais de la taille de la Suisse. Si une telle protection existe c'est forcément qu'il y a quelque chose à protéger et, dans ce cas, nul ne s'étonnera de savoir que, dès 1955, la base était contrôlée par la CIA et ce, jusqu'en 1970, date ou les services de renseignement de l'USAF prirent la relève. Ce que l'on ne dit pas, c'est que des centaines d'employés sont amenés à la base par avion depuis l'aéroport de McCarran (Las Vegas), et cela plus de 10 fois par jour. Tant d'employés pour une si petite structure a poussé les observateurs à conclure que l'essentiel de la base était sous terre, ce qui a été confirmé par plusieurs techniciens de manière anonyme.