Les responsables de la conservation des forêts d?El-Tarf ont mis en place une nouvelle stratégie d?exploitation, de valorisation et de développement du liège. Cette ressource occupe une superficie totale de 60 000 hectares, dont 50% sont exploitables, ont-ils précisé. Deux entreprises spécialisées dans l?exploitation du liège ont été engagées pour des travaux sylvicoles et emploient 500 ouvriers saisonniers. Le liège est un produit noble, employé depuis longtemps déjà dans différentes industries. Il est, encore aujourd?hui, très recherché pour ses critères et sa qualité de plasticité et de transformation, malgré la technologie avancée du plastique. «Pour l?exercice 2004, la conservation des forêts a prévu une production de 20 000 quintaux de liège, destinés à différents emplois : trituration, aggloméré ou bouchonnerie», a souligné Djamel Beniaken, conservateur des forêts d?El-Tarf. Pour l?exercice en cours, les services ont cédé, gratuitement, aux deux entreprises le liège mâle ? exploité pour la première fois ? afin d?encourager sa mise en valeur. Les exploitations sylvicoles se font par rotation de 9 à 12, par séries. Pour une meilleure récolte, la conservation des forêts a mis en place toutes les infrastructures nécessaires pour l?accès aux zones supposées impénétrables auparavant. Ainsi, il a été réalisé plusieurs kilomètres de pistes. Des sorties de reconnaissance à travers les différents massifs forestiers à exploiter ont été effectuées. Le programme de développement de la chênaie pour l?année en cours s?articule notamment sur sa reconstitution, la mise en valeur des lièges avec une exploitation de tout le liège mâle. Il permettra une régénération rapide et rentable du liège de reproduction, qui est complémentaire des autres espaces forestiers. «Cette manière d?agir permet inéluctablement une exploitation rationnelle, économiquement fiable de la forêt en général et de la chênaie en particulier», a soutenu le conservateur des forêts.