Le PSG affronte Chelsea, ce mardi à 20h45 au Parc des Princes en 8e aller de l'UEFA Champions League, pour le premier choc à enjeu du club, qui survole toutes les compétitions nationales. C'est la troisième fois en trois ans que Parisiens et Londoniens se retrouvent dans des matchs aller-retour dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Une véritable belle entre les deux clubs, Chelsea s'étant qualifié en 2014, le PSG prenant sa revanche en 2015. Pour la première fois, Thiago Silva et ses coéquipiers sont donnés favoris par les observateurs. Mais à y regarder de plus près, le PSG a nombre de raisons de se méfier. Paris est un nouveau venu parmi les cadors européens et forcément, le club français a un vécu moins riche en UEFA Champions League. Chelsea a participé 14 fois à la C1 contre 9 fois pour le PSG. Mais surtout les Blues comptent presque deux fois plus de matchs disputés (150 contre 76) que les Parisiens. En revanche, le taux de victoires est presque identique avec 52% de succès pour le PSG contre 51% pour Chelsea. Point négatif, Paris affiche un ratio de 27% de défaites quand le club londonien n'est qu'à 20%. Mais Paris tire son épingle du jeu lorsque l'on se penche sur le nombre de matchs en C1 disputés par les joueurs qui devraient débuter ce mardi. Si l'on se base sur une composition d'équipe avec Verratti au milieu et Marquinhos à droite, le onze de départ de Laurent Blanc cumule 528 rencontres de C1. C'est un peu moins que l'équipe type de Chelsea, celle alignée face à Newcastle dimanche, qui affiche 545 matchs. Mais les Blues pourraient être privés de John Terry et de ses 109 rencontres disputées. Les chiffres Les Blues encaissent moins en C1 l Une maxime veut que «l'attaque fait lever les foules et la défense gagner les titres». Le PSG va devoir la faire mentir puisque sur l'ensemble de ses participations en Ligue des champions, le club de la capitale a (un peu) plus marqué que Chelsea, avec une moyenne de 1,76 réalisation par rencontre contre 1,70. En revanche, Paris encaisse 1,12 but par match contre 0,84 pour le club de Londres. Mais Paris tire son épingle du jeu cette année où il a inversé la tendance. Le PSG a moins marqué que Chelsea, 12 réalisations contre 13 en six matchs, mais n'a concédé qu'un seul but et c'était face au Real Madrid sur une bourde de Trapp. Les filets des Blues ont tremblé trois fois, malgré un groupe abordable. Le pronostic Hiddink : «Ce sera du 50-50» l «Quand on regarde où on en est et où ils en sont, eux, ils sont en train de construire une équipe très forte, ils écrasent leur championnat et sont concentrés sur la Ligue des champions. Nous, nous n'avons pas bien commencé le championnat, nous sommes en convalescence depuis décembre, ce sera un bon test pour nos joueurs. Je pense que ce sera du 50-50 et j'espère qu'1% sera en notre faveur. Nous ne sommes pas encore au point où nous voudrions être. Les joueurs parisiens sont internationaux et expérimentés. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont fait reposer les joueurs lors des matchs précédents. Je ne suis pas le genre d'entraîneur qui va pleurnicher, mais c'est un peu handicapant de ne pas avoir Terry, un leader dans l'équipe. Hazard s'est très bien entraîné ces dernières semaines. Je suis convaincu qu'il sera d'une grande valeur pour nous». La mise en garde Blanc : «Chelsea peut nous battre» l «Il faut que l'on impose notre jeu. Chelsea est difficile à jouer, ils peuvent nous battre. Le niveau des deux équipes est proche. Ce sera délicat, serré, agressif. Ils ont eu des soucis en début de saison et la Champions League peut leur permettre de se magnifier. Guus Hiddink, leur entraîneur, a déjà remporté la C1. Il a apporté de la sérénité. Les joueurs reprennent de la force, de la confiance. Il y a de grands joueurs à Chelsea». Laurent Blanc a très mal pris les propos injurieux de son défenseur Serge Aurier. «Je trouve ça pitoyable», a-t-il indiqué. La défection Terry forfait l Le capitaine de Chelsea John Terry, blessé samedi contre Newcastle (5-1), manquera le 8e de finale aller contre le Paris SG. «Guus Hiddink et son équipe se sont envolés pour la France cet après-midi», a indiqué le club anglais sur son site internet, précisant que «John Terry n'a pas fait le voyage en raison d'un problème mineur aux ischio-jambiers». Son absence est un coup dur pour les Londoniens puisque le défenseur Kurt Zouma est d'ores et déjà forfait jusqu'à la fin de saison et que Gary Cahill est le dernier défenseur central d'expérience disponible. SL Benfica - Zenit Saint-Petersbourg Les jeux sont ouverts l Battu vendredi dernier sur sa pelouse par Porto dans le «classico» portugais, le Benfica Lisbonne va devoir se relancer tout de suite... Et quoi de plus excitant pour cela que recevoir le Zenit Saint-Petersbourg en 8e de finale aller de l'UEFA Champions League. La saison dernière, les deux équipes s'étaient retrouvées en poule, et les Russes avaient gagné deux fois. La défaite à domicile face au Zenit était la première de Benfica sur sa pelouse face à un club russe; les Aigles comptaient jusqu'alors quatre victoires et deux nuls sur les six rencontres précédentes. Plus que jamais, les jeux sont donc ouverts ! Mais cette année, les Lisboètes affichent un esprit de revanche. D'abord parce qu'ils ont besoin de se rassurer après leur revers face à Porto. Reste à évaluer l'état de forme des joueurs de deux formations à l'opposé dans leur calendrier. Alors que les Portugais n'ont pratiquement pas eu de coupures dans leur saison et commencent à tirer la langue, le Zénit est toujours en pleine -longue- trêve hivernale et n'a pas encore repris son championnat. Sur le terrain, le Zénit Saint-Pétersbourg et son buteur brésilien Hulk ont été impériaux lors du 1er tour de l'UEFA Champions League. On attend d'eux qu'ils confirment, même si précisément ils ne sont peut-être plus vraiment dans le rythme. Entre deux équipes aux styles différents, qui n'ont pour objectif que d'atteindre le tour suivant sans se projeter outre-mesure, le match risque d'être intéressant. Et il est vrai qu'il est bien difficile de faire un quelconque pronostic sur cette rencontre. Le Benfica aura peut-être un atout, celui de pouvoir prendre un avantage suffisant avant le déplacement en Russie le 9 mars. La confiance Rui Vitoria : «C'est une équipe solide» l L'entraîneur de Benfica se veut pour le moins prudent. «Ce sera difficile pour les deux équipes. Nous avons été parmi les équipes inattendues et nous en sommes arrivés là. Maintenant nous allons affronter un adversaire qui est régulièrement parmi les 16 meilleurs en Europe. Le Zenit est une équipe solide qui a fait un gros parcours dans la phase de groupes, avec de grands joueurs de qualité, dont beaucoup jouent ensemble depuis une longue période Mais il faut être confiant et nous le sommes. En tout état de cause, la confrontation s'annonce difficile...», a-t-il déclaré. Le Portugais Villas-Boas : «Nous les connaissons très bien» l «Nous allons affronter une équipe très expérimentée qui a disputé deux finales de l'UEFA Europa League et deux demi-finales lors des cinq dernières années. Nous connaissons très bien notre adversaire car nous les avons rencontrés en UEFA Champions League la saison dernière. Nous sommes conscients que nous devons beaucoup progresser pour gagner. Ces rencontres seront également compliquées en raison de la longue trêve hivernale dans le championnat russe. Nous devons totalement nous concentrer sur la préparation pour ces matchs». Le renfort Zenit pourra compter sur Zhirkov l Le Zenit St-Petersbourg défie ce soir le Benfica à Lisbonne. Une rencontre que les Russes abordent avec beaucoup de motivation et aussi plusieurs renforts. En effet, André Villas-Boas, le coach de l'équipe, pourra compter sur quelques transfuges, parmi lesquels Yuri Zhirkov. L'ancien latéral de Chelsea est arrivé chez les champions de Russie cet hiver en provenance du Dynamo Moscou. Kokorin, un autre international, est également dans le groupe. La seule défection que déplore le technicien portugais c'est celle du milieu de terrain Aleksandr Ryazantsev, blessé.