Intervention n «Producteurs et acheteurs (de gaz) devront nécessairement continuer à partager les risques et à s'entendre pour le développement harmonieux de l'industrie»… C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Energie, Salah Khebri, dans son allocution prononcée au 5e symposium de l'Association algérienne de l'industrie du gaz (AIG), qui se tient depuis hier, mardi, et aujourd'hui mercredi, à Alger, en présence de représentants de sociétés nationales et étrangères activant dans le secteur des hydrocarbures et d'experts. A ce propos, il a soutenu que la conjoncture baissière des prix observée actuellement sur les marchés pétroliers internationaux «ne doit pas nous faire douter de l'utilité des contrats à long terme et encore moins de l'indexation des prix du gaz sur ceux des produits pétroliers». «Nous resterons fermement attachés à l'architecture institutionnelle qui a permis, pendant plus de trois décennies, de développer des systèmes d'approvisionnement gaziers stables et matures avec nos partenaires», a-t-il insisté. Les difficultés rencontrées par le gaz naturel résultent, selon le ministre, de «politiques énergétiques incohérentes de certaines régions». C'est dans ce sens que le ministre a observé que dans la production d'électricité en Europe, le gaz naturel est «défavorisé» par rapport non seulement aux énergies renouvelables, fortement subventionnées, mais aussi au charbon qui est bien plus polluant, et ce, du fait d'un marché du carbone déficient. S'agissant du marché interne du pays, le ministre a fait part d'une progression soutenue de la consommation nationale d'énergie en 2015 avec une croissance de 8% pour la consommation d'électricité, de 5% pour le gaz naturel et de 5,5% pour les produits pétroliers. Cette nette hausse est tirée surtout par la croissance démographique et par l'amélioration du niveau de vie des Algériens, a-t-il expliqué. De même, la production nationale d'électricité devrait atteindre 150 téra watts-heure (TWh) à l'horizon 2030, alors que la consommation de gaz naturel devrait passer du simple au double sur la même échéance, selon ses projections. Le gaz naturel, qui contribue à satisfaire 63% des besoins énergétiques du pays, représente 41% de la production primaire d'hydrocarbures et 52% des exportations d'hydrocarbures. Ces données, a-t-il noté, engagent les pouvoirs publics à poursuivre les efforts pour la transformation du mix-énergétique et des modes de consommation.