Célébrité n Un prêtre de Madaure, près de M'daourouch en plein pays chaoui sera ordonné pape et prendra le nom de St Augustin avant, certains disent après, que Rome ne connaisse la chute que nous savons. Il est difficile, voire impossible, de savoir aujourd'hui avec précision de nombre d'expatriés c'est-à-dire le nombre d'Algériens vivant volontairement à l'étranger. En fait les maghrébins de par leur immense façade maritime ont toujours été attirés par les vents du large et les effluves des rives lointaines. Selon des historiens au-dessus de tout soupçon, le marin du navire de Christophe Colomb chargé à la Vigie de surveiller la terre ferme serait un marocain qui aurait le premier aperçu l'Amérique (en réalité les côtes de Haïti). Cet homme aurait été choisi pour cette fonction par Christophe Colomb lui-même en raison de son extraordinaire aptitude à grimper en haut du met sans avoir le vertige. Normal, l'homme était un planteur de palmiers dattiers qui avait forcément l'habitude de monter très haut le long de ses arbres fruitiers. En réalité, les premières émigrations commenceront dans notre pays bien avant lorsque toute l'Afrique du Nord était occupée par les Romains. De nombreuses familles bourgeoises envoyèrent alors leurs enfants parfaire leurs études à Rome capitale de l'empire. Un prêtre de Madaure, près de M'dawrouch en plein pays chaoui sera ordonné pape et prendra le nom de St Augustin avant, certains disent après, que Rome ne connaisse la chute que nous savons. Si jusque-là l'émigration d'Algériens vers l'étranger était individuelle, elle sera avec le temps familiale. De nombreuses familles algériennes incapables de vivre sous l'occupation étrangère décideront au lendemain de la défaite de l'émir de rejoindre leur chef en exil en Syrie. Certains de leurs enfants et de leurs petits-enfants s'établiront en Jordanie et en Palestine. L'une des arrières -petites-filles de l'émir aurait été médecin et aurait exercé en Israël. Driss El Djazaïri par exemple est un petit fils de l'émir. Un autre de ses petits-fils, l'émir Saïd a fait en 1964 le déplacement en Algérie pour connaître le pays de son aïeul. L'un des rejetons de l'émir est même «monté» un maquis au lendemain de l'indépendance pour récupérer le «royaume de son grand-père». Il sera bien sûr vite arrêté et sommé de repartir là d'où il venait. Au début des années 1900, quelques familles tlemceniennes aisées quitteront le pays pour rejoindre de lointains cousins en Turquie et se fonderont aussitôt dans la masse.