Contraste n Manquer d'eau alors qu'on vit dans une collectivité construite en plein milieu d'un sol regorgeant de nappes phréatiques. C'est possible. Et c'est le lot des habitants de Djebabra, à l'est de Blida… Les habitants de Djebabra, à une cinquantaine de km à l'est de Blida, vivent de l'espoir de voir la rareté de l'eau potable altérant leur quotidien et entravant le développement de la collecti-vité disparaître par la réception prochaine d'un projet hydraulique en cours de réalisation. A Djebabra, pourtant construite sur un sol regorgeant de nappes phréatiques, comme le prouve une étude réalisée en 2011, les fo-yers ne reçoivent l'eau potable que quelques heures par jour. L'eau souterraine demeure inexploitée à cause d'«un manque de financement», selon le chargé des affaires sociales à la commune, Djamel Iski, qui estime le coût d'une éventuelle utilisation de cette ressource naturelle à 180 millions DA. Pour M. Iski, il est nécessaire d'inscrire cette dotation financière dans le Programme communal de développement pour permettre à Djebabra, alimentée en eau à partir de la commune de Meftah, distante de 12 km, de réaliser son autonomie en la matière. L'autre ambition des responsables de la commune de Djebabra, selon M.Iski, est d'attirer des investisseurs susceptibles de réaliser des projets touristiques (hôtels et complexes de loisirs) dans cette belle région montagneuse aux forêts luxuriantes, pour «en faire un coin de villégiature». M. Iski a évoqué, cependant, un déficit en foncier public à Djebabra. Un problème qui bloque la réalisation des projets de développement, attribués à la localité. Un taux de plus de 90% de la superficie globale de Djebabra, estimée à 2 800 ha, relève de la propriété privée, a-t-il signalé, qualifiant ce fait de «contrainte majeure à la réalisation du peu de projets dont elle est destinatrice». Il s'agit, notamment, d'un projet de réaménagement d'une route pour relier Djebabra et Khmis El Khechna (Boumerdès) sur une distance de 8km. Doté d'une enveloppe de 90 millions de dinars, ce projet est d'une grande utilité pour la population locale, dont les agriculteurs, appelés à emprunter cette voie pour acheminer leur production vers le marché de gros de Khmis El Khechna. Djebabra a été, également, destinatrice, pour l'exercice 2016, d'un projet de bitumage de la route El Kahaliz-Djemaia, sur une distance de trois km, pour une enveloppe de 52 millions DA, à laquelle s'ajoutent 12 millions DA, affectés à la rénovation de son réseau de routes communales. Un autre projet est relatif à l'électrification, en cours, du chemin de wilaya (CW) N46, sur deux (2) km, au moment où une enveloppe de 20 millions DA a été destinée à l'étude d'un projet d'électrification de la route menant du chef-lieu de wilaya (la cité El Maâdene), sur une distance de trois km. L.S Raccordement à un des grands barrages du pays Les autorités de Blida étudient, actuellement, la possibilité de raccorder, à l'avenir, la wilaya à l'un des grands barrages du pays en vue de relever son niveau d'alimentation en eau potable (AEP) et en assurer sa régularité. «L'AEP s'appuie principalement sur les eaux souterraines dont la disponibilité est tributaire de l'abondance des eaux pluviales, un fait qui nous incite à réfléchir à d'autres sources d'approvisionnement en eau potable», a relevé le wali, Abdelkader Zouaghi, lors d'une visite de travail, au cours du mois de mai sur les chantiers de nombreux projets de développement à Ouled Yaich et Beni Mered. Le lancement d'une étude, en collaboration avec les autorités centrales, en vue «d'examiner la possibilité d'un raccordement futur» de la wilaya à l'un des grands barrages du pays, est devenu, de ce fait, une nécessité, a-t-il dit. M. Bouazghi a également exprimé le souhait du relèvement du niveau de l'AEP dans la région, après la concrétisation des projets en cours dans le secteur. «60% des habitants de Blida sont pourvus quotidiennement en eau potable», a signalé le wali. Durant cette visite d'inspection, le wali a fait le constat du parachèvement, à 100 %, des travaux du projet du siège de commune d'Ouled Yaich (à 2 km à l'est de Blida). Cette structure, à l'architecture moderne, devrait assurer de meilleures conditions d'accueil aux citoyens, parti-culièrement depuis le lancement de la délivrance des cartes grises et nationales à une cadence de 100 cartes/jour, a-t-il estimé. M. Bouazghi a écouté, au niveau de cette commune, un exposé sur l'état d'avancement des travaux de réalisation de nombreux projets, visant l'amélioration du cadre de vie du citoyen, dont des actions de bitumage des routes et d'électrification publique, au niveau des cités AADL, Fetal, Ben Amour et du boulevard 17 septembre. L. S. En l'absence de tourisme ou d'industrie… l'agriculture l L'absence de tourisme ou d'industrie dans la région a acculé ses habitants à recourir à l'agriculture de montagne, comme unique source de revenus. Les autorités locales œuvrent, dans ce sens, à accompagner et soutenir les agriculteurs de la région, dont certains ont bénéficié de 3 000 plants d'arbres fruitiers (oliviers et figuiers). Les aides de l'Etat ont également concerné une cinquantaine d'éleveurs de Djebabra, qui se sont vu offrir du bétail pour accroître leur activité, alors qu'une cinquantaine d'apiculteurs ont reçu chacun une vingtaine de ruches. Concernant le secteur de l'habitat, le même responsable a fait savoir que la commune de Djelbara enregistre le «plus gros» lot de logements ruraux dans la wilaya de Blida. Une moitié des habitants de la localité, soit 2600 sur un total de 5000, ont bénéficié, depuis 2003 d'une aide à la construction rurale, a relevé M. Iski, soutenant que sa commune fait partie des rares collectivités du pays qui «ne souffre nullement de la crise du logement».