Coexistence n La présence palestinienne en Algérie est passée de près de 60 000 en 50 ans à quelque 7000 seulement actuellement, selon l'ambassadeur. Une grande partie s'est fondue, selon lui, dans la société algérienne (mariage mixte). Encadrés par des Algériens et 7 cadres palestiniens, ce regroupement a permis à ces enfants de respirer la Palestine. Tout y était : décors, drapeau, expositions, habits et mets traditionnels palestiniens. Ils ont même mis leurs touches à l'immense fresque pour exprimer leur amour à leur patrie, même s'ils vivent actuellement sont très loin d'elle ou, pour certains, ne la connaissent qu'à travers les parents, les médias et les réseaux sociaux. Lors de la soirée finale jeudi dernier, un cocktail d'activités a été présenté. Les enfants ont dansé la ‘'debka'' et chanté la Palestine. Mais également appris à chanter le patrimoine algérien grâce aux encadreurs des Scouts musulmans algériens. Cette soirée a vu la présence de l'ambassadeur de Palestine en Algérie, Louai Aissa, et du commandant général des Scouts musulmans algériens (Sma), Mohamed Boualleg et de hauts cadres palestiniens et algériens dont les autorités locales (chef de la daïra de Fouka et les élus de Douaouda), le directeur de la culture de la wilaya, Djillali Zebda, et la directrice du musée de Tipasa. L'ambassadeur a exprimé sa grande satisfaction de ce type de regroupement ayant permis aux enfants palestiniens se trouvant en Algérie de se connaître et de partager des moments, «nous sommes fiers de l'encadrement algérien à travers les Scouts algériens. Ils sont organisés, ils savent comment donner l'information, car ils connaissent très bien la question palestinienne». A travers ce camp, plusieurs messages ont été transmis, selon le même respon-sable, «on veut axer sur le droit au retour, la personnalité palestinienne indépendante, tout en insistant sur l'identité palestinienne et la préservation de notre patrimoine, notre culture et notre histoire. Et que l'Algérie a toujours été à nos côtés», a repris l'ambassadeur. Cet espace a été aussi l'occasion, selon lui, pour commémorer les 68 ans de la ‘'Nekba'' et de souffrances depuis 1948. Pour la danse de la ''Debka'', l'ambassadeur estime qu'elle est un message «de notre combat et notre existence et non pas une simple danse». Pour rappel, la présence palestinienne en Algérie est passée de près de 60 000 en 50 ans à quelque 7000 seulement actuellement selon l'ambassadeur. Une grande partie s'est fondue, selon lui, dans la société algérienne (mariages mixtes). Ce camp de vacances a vu la visite du ministre de la Jeunesse et des Sports en compagnie du wali de Tipasa. Ils ont été honorés par l'ambassadeur de Palestine. Souad Labri Bravo aux Scouts l Un riche programme a été concocté pour les invités. Il se base sur le patrimoine palestinien, l'histoire et l'amour de la patrie. Du côté des scouts, Mohamed Boualleg a constaté que ses hôtes vivent la question palestinienne «ils sont très conscients et tiennent beaucoup à leur patrie même si la distance les sépare, le cœur y est. Ces enfants ont le droit de profiter de vacances et des droits de l'enfant», nous a-t-il déclaré lors de la soirée de clôture. Il a promis de revoir le nombre des enfants à la hausse pour la prochaine édition «on souhaite aussi que la société civile algérienne puisse lancer des programmes au profit de toutes les catégories de cette communauté palestinienne installée en Algérie». Présents en force, les scouts ont prouvé leur capacité d'animation et de prise en charge. Le directeur du camp de vacances, Mohamed Ramdane, se dit honoré d'avoir encadré ce type de regroupement «nous avons programmé un riche menu culturel et touristique. Nous avons vécu avec les enfants palestiniens leur cause. Et pour leur part, ils ont pu profiter du système du scout». El Kaid Omar El Hadj, chargé des activités nous a fait état de la grande satisfaction des enfants durant tout ce séjour. Beaucoup de jeunes scouts se sont dits très honorés et heureux d'avoir pu participer à l'encadrement de ce camp de vacances au profit des Palestiniens, «nous avons appris des chansons algériennes à nos invités. Nous avons de notre côté appris la ''Debka'' et leurs chants du patrimoine». Selon le chargé du bureau des scouts de la wilaya de Tipasa, Omar Beraikia, un menu culturel et touristique a été présenté «mais tout en axant sur les principes de l'identité palestinienne». Imene Gherbi du groupe ‘'El Falah'' d'Alger, souhaite la présence, l'année prochaine, d'enfants qui viendraient de leur pays.