Système n Après chaque déconvenue, on a tendance au sein de la sélection nationale à tout faire pour trouver des boucs émissaires. Georges Leekens va quitter la barre technique des Verts, après trois mois seulement de sa surprenante intronisation. Il faut dire que le parcours des camarades de Bensebaïni à la CAN-2017 va précipiter son limogeage. C'est la déception dans le camp Algérie. Peu inspirés, les Verts auront du mal à répondre présents face au Sénégal, qui abordera le match avec un bon moral. Le sélectionneur n'est pas exempt de tout reproche dans ce parcours et ses choix n'ont pas été à la hauteur. Avec un point en deux matches et une qualification quasi compromise pour les quarts de finale, les dés semblent jetés pour Leekens. Maintenant que le constat d'échec de la CAN-2017 est accablant et que c'est mal parti pour les éliminatoires de la Coupe du monde, on se demande si réellement Georges Leekens est l'entraîneur qui sied à la sélection nationale. Son bilan est tout simplement catastrophique. Hormis ses quatre «victoires» face à la Mauritanie et au WA Boufarik et l'USM Blida, il a à son actif deux défaites (Nigeria et Tunisie) et un nul presque volé face au Zimbabwe. Avec un tel bilan, doit-il rester sélectionneur d'Algérie ? C'est sûr que ses résultats ne plaident pas en sa faveur, mais faut-il l'incriminer pour autant ? Il faut voir ailleurs, et du côté de ceux qui l'ont ramené. Sa nomination a surpris plus d'un et même les Tunisiens ont affirmé que l'Algérie méritait un entraîneur meilleur que Leekens. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, sans avertir personne, a sorti de son chapeau Georges Leekens pour le projeter à la barre technique des Verts. Une décision irréfléchie et il est temps pour que les responsables rendent des comptes. Raouraoua est aussi fautif que Leekens et les joueurs. Au final, c'est le peuple qui accuse le coup. La sélection nationale peut dire adieu à la CAN-2017 après seulement deux matches joués. Le scénario de l'édition de 2013 en Afrique du Sud s'est reproduit et les Verts ont tout simplement humilié tout un peuple. C'est la fin d'un cycle pour une sélection qui n'est pas parvenue à sortir la tête de l'eau et à hisser son niveau de jeu qui a fait d'elle le numéro un au niveau continental pendant plusieurs mois après le départ de l'ancien sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, juste après un Mondial-2014. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, par qui viennent tout le bonheur et tout le malheur de la sélection nationale, ne peut plus continuer à jouer avec les sentiments du peuple. Le patron du temple de Dely-Ibrahim est dans de beaux draps. A quelques semaines des élections de la FAF, il risque de jeter l'éponge surtout qu'il envisage d'autres projets, à l'image de la sollicitation des responsables du comité d'organisation du Mondial-2022 pour occuper un poste. Il faut dire aussi que son état de santé actuel risque de précipiter son départ. Contrairement à ses habitudes, Raouraoua avait snobé le match de l'Algérie face à la Tunisie, jeudi, à au stade de Franceville. Il avait embarqué tard dans la soirée à destination de Paris pour un contrôle médical urgent. Il est certain que d'ici lundi, date du troisième match des Fennecs dans cette CAN, tout sera clair. Djamel O. La question Pourquoi Hanni n'a pas joué d'entrée ? l Il y a de grosses injustices au sein de la sélection nationale. Malgré leur manque de rythme et inefficacité, ils jouissent toujours de la confiance du coach. A ce titre, on pourrait citer l'attaquant d'Anderlecht, Sofiane Hanni. Ce dernier n'avait besoin que de 18 minutes pour inscrire son premier but en sélection, pour sa première rencontre officielle à la CAN. Incorporé à la 72e minute à la place de Brahimi, il a inscrit son but dans le temps additionnel. «Je suis déçu même si j'avais inscrit un but. Ma joie n'a pas été complète puisque mon but n'avait servi à rien. Nous n'avons pas pu gagner le match. Je peux vous assurer qu'il y avait de la volonté de la part des joueurs pour gagner, mais au final nous n'avons pas été récompensés. Il faut maintenant se remettre en cause, tourner la page et penser au match face au Sénégal. Ce ne sera pas facile, mais nous allons tout faire pour réussir notre match et remporter les trois points. Nous n'avons pas le choix, nous devons gagner ce match et montrer que nous sommes là et fiers de porter le maillot national. Nous devons gagner pour le peuple algérien qui doit être déçu», a-t-il déclaré à la zone mixte après le match. Par ailleurs, la situation du meilleur buteur des Verts, Islam Slimani, devient très inquiétante. Depuis le 29 mars 2016 et son but face à l'Ethiopie à Addis-Abeba (3-3), il n'a plus trouvé le chemin des filets en sélection. Pis encore. Ayant pris part à trois éditions de la CAN (2013, 2015 et 2017), l'ancien joueur du Chabab de Belouizdad n'a inscrit qu'un seul but. C'était lors de la dernière édition face à l'Afrique du Sud (3-1). Dj. O. L'infirmerie Brahimi, Meftah, Slimani et Bensebaïni incertains l Au lendemain du la défaite face aux Aigles de Carthage, l'infirmerie de l'EN grouille de patients. Quatre joueurs viennent s'ajouter aux blessés déjà présents. Il s'agit de Bensebaïni, qui a rechuté de sa blessure au niveau du genou, de Slimani qui souffre des adducteurs, de Meftah qui se plaint de la cheville, et enfin de Brahimi qui a rechuté d'une ancienne blessure du tendon d'Achille. Ces cinq joueurs sont incertains pour le match de lundi. Le staff médical des Verts ne veut pas se précipiter pour prendre des décisions quant à la participation de ces éléments. Des tests devraient être effectués ce matin pour déterminer la capacité de ces joueurs de tenir leur place lundi. M'bolhi souffre toujours d'une inflammation au genou, alors que la bonne nouvelle concerne Larbi Hilal Soudani, qui vient d'être déclaré apte pour le match face au Sénégal. Ayant effectué une IRM, l'examen médical n'a rien décelé de grave. Du coup, Soudani devrait reprendre l'entraînement le plus normalement du monde avec le reste du groupe à l'occasion de la séance d'entraînement de ce soir. A signaler qu'hier, il n'était pas présent à la séance de décrassage effectuée dans la matinée au stade de Moanda. Dj. O. Le règlement Infimes chances de qualification pour les Verts l Malgré un début de compétition chaotique, l'équipe nationale peut se qualifier au deuxième tour de la CAN-2017. Cependant, le destin des Verts n'est pas entre leurs mains, car en plus d'une impérative victoire face au Sénégal, ils doivent attendre la défaite de la Tunisie face au Zimbabwe. Un scénario presque improbable sachant que les Tunisiens n'auront besoin que d'un nul pour passer. Au vu de ce qu'ils démontré contre l'Algérie, on voit mal les Zimbabwéens leur bloquer la route, même si en football tout reste possible. Le Zimbabwe peut également espérer passer, à condition de battre la Tunisie et voir l'Algérie ne pas l'emporter face au Sénégal. Plusieurs éventualités peuvent être retenues. Par exemple, une victoire de l'Algérie sur le Sénégal par (1-0) obligerait le Zimbabwe à gagner devant la Tunisie par deux buts d'écart. Une probabilité qui pourrait obliger la commission d'organisation de recourir au tirage au sort et ce, dans le cas d'une égalité parfaite. Cela se fera dans le seul cas de la victoire des Fennecs devant les Lions de la Teranga (1-0) et le succès des Warriors face aux Aigles de Carthage (2-0). La compétition a connu ce genre de situation lors de la Coupe d'Afrique des nations de 1988 lorsque l'Algérie avait bénéficié de ce tirage au détriment de la Côte d'Ivoire. Enfin, un nul ou bien un succès des Tunisiens éliminerait systématiquement l'Algérie et le Zimbabwe.
