Perspective n Maintenant que notre sélection nationale est bien loin du Gabon qui assiste depuis hier au début des quarts de finale de la CAN 2017, la question du futur sélectionneur va faire débat lors des prochains jours. Le président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua a fini par réagir à la vague de critiques et d'attaques qui s'est abattue sur lui dès le soir de l'élimination de l'équipe nationale du 1er tour de la CAN 2017. Dans un communiqué publié sur le site de la FAF, Mohamed Raouraoua a qualifié la campagne de presse dont il fait l'objet de «haineuse, incompréhensible, démesurée et calomnieuse» et que la déclaration qui lui est prêtée, «publiée par une télévision privée et reprise par plusieurs médias est imaginaire, fausse et mensongère». Pour Raouraoua, il n'a jamais été question de ne rendre compte à personne et que le dossier de la participation de l'équipe nationale à la dernière CAN 2017 sera examiné lors de la prochaine réunion du bureau fédéral avant qu'il ne soit soumis à l'assemblée générale. Dans la foulée, Raouraoua a affirmé qu'il continuera à assumer ses responsabilités en tant que président jusqu'à la prochaine assemblée générale élective. Du coup, la question qui se pose : est-ce que durant toute cette période qui nous sépare de l'élection présidentielle de la FAF, Raouraoua va s'occuper du dossier du nouveau sélectionneur national ou bien le laissera-t-il pour l'après élection ? Après avoir mis fin aux fonctions de tous les membres du staff technique, il est clair que le prochain sélectionneur national aura un nouveau staff, qu'il soit algérien ou mixte si le futur sélectionneur est étranger. Ce qui est certain, c'est que la problématique du sélectionneur national sera l'un des dossiers les plus épineux pour la fin de mandat du président Raouraoua, d'autant que ce dernier avait annoncé il y a quelques mois que la fédération n'avait plus les moyens nécessaires pour s'offrir un grand nom et que celui qui en voulait un n'avait qu'à le payer ! Aussi, la solution du sélectionneur local est-elle de nouveau à l'ordre du jour ? Peu probable, si l'on considère le choix de la FAF pour un effectif composé presque majoritairement de joueurs évo-luant en Europe et que le dernier sélectionneur local remonte déjà à six ans, soit depuis me départ d'Abdelhak Benchikha qui avait remplacé un an auparavant Rabah Saâdane. Côté opinion, beaucoup regrette Vahid Hallilhodzic, même si les avis des techniciens et observateurs nationaux sont partagés, entre ceux qui considèrent que ce dernier avait laissé son empreinte et ceux qui minimisent l'apport estimant qu'il avait lui aussi échoué à la CAN 2013. En somme, au volet financier, viendra certainement s'ajouter le profil et la personnalité du futur sélectionneur. Un technicien qui aurait suffisamment d'expérience et de savoir-faire doublé d'une poigne pour mener à bien sa mission dans un environnement souvent difficile à gérer. Les quelques informations qui ont filtré du Gabon, évoquent des choses que le désormais ex-sélectionneur, le belge Georges Leekens aurait dénoncé à Raouraoua lors de leur dernière entrevue avant qu'il ne rentre chez lui. De plus, avec la crise financière qui sévit dans le pays et la baisse des revenus de la FAF, au cas ou l'Algérie n'irait pas au Mondial Russe de 2018, le projet de recruter un sélectionneur étranger avec au moins un ou deux adjoints, sera encore plus compliqué. Enfin, Raouraoua a déclaré qu'il aura de nouveau recours à l'avis des techniciens pour le choix du futur sélectionneur, comme ce fut le cas en 2011 lorsque quarante-cinq CV ont été examinés par au moins cinq membres du bureau fédéral dont le directeur de l'époque Boualem Laroum avant que le nom de Vahid Hallilhodzic ne soit finalement retenu. A. Salah-Bey La réaction Nouzaret : «L'élimination de l'Algérie ne me surprend pas» Dans une déclaration au site DZfoot.com, l'ancien entraîneur du MC Alger, Robert Nouzaret, a estimé que l'élimination de l'Algérie, pays qu'il connaît pour y avoir exercé, est tout sauf une surprise. Pour le Français, le fiasco des Verts était prévisible pour plusieurs raisons. «L'Algérie ne pouvait pas réussir, ils ont eu trois sélectionneurs en peu de temps. Christian Gourcuff a commencé à mettre les choses en place avant de partir, ensuite ils ont pris un mec à la va-vite (Milovan Rajevac, ndlr), avec des conditions contractuelles surprenantes quant aux échéances, et après, bon... C'est du court terme, tout ça, a-t-il analysé pour So Foot. Une CAN, ça se prépare pas dans les trois semaines avant le tournoi. Donc finalement, leur élimination ne me surprend pas, surtout quand on voit comment ils ont joué. À la limite, c'est bien que ça se soit passé comme ça. Ça prouve que quand on fait des erreurs, on les paye.» Les Verts à l'étranger Naples SSC Ghoulam proche d'un départ en fin de saison l L'international algérien, Faouzi Ghoulam, est pressenti pour quitter son club italien, Naples, à l'issue de la saison en cours, rapporte samedi la presse locale. Selon «La Gazzetta dello Sport», le départ de Ghoulam (25 ans, 33 sélections) ne fait plus le moindre doute. Le contrat du latéral gauche, arrivé à Naples en 2014 en provenance de l'AS Saint-Etienne (Ligue 1/France), expire à la fin de l'année et le joueur est courtisé par de nombreuses écuries européennes, parmi lesquelles figurerait notamment le Paris-Saint-Germain, ajoute la même source. Le champion de France en titre est en effet à la recherche du successeur de l'Argentin Maxwell, proche d'un départ à la retraite. Néanmoins, le natif de Saint-Priest ne serait pas favorable à un retour dans l'Hexagone, précise-t-on encore de même source. Le Bayern Munich, également sur les rangs, intéresserait davantage Ghoulam, dont les négociations avec la direction de son club pour la prolongation de contrat n'ont pas abouti. R. S. Lille OSC Benzia signe un doublé contre Lyon l Le Lille OSC est allé s'imposer (2-1) chez l'Olympique Lyonnais (2-1), samedi soir pour le compte de la 22e journée de Ligue 1 française de football, grâce notamment à son attaquant international algérien Yassine Benzia, auteur d'un doublé contre son ancien club. L'avant-centre de 23 ans n'avait plus marqué en Ligue 1 depuis plus d'un an, et il a attendu de croiser son ancien club pour débloquer son compteur, en signant deux jolis buts. Benzia a commencé par ouvrir le score d'une frappe sèche à la 38e, avant de revenir à la charge dix minutes avant le coup de sifflet final, pour doubler la mise sur penalty. Côté lyonnais, c'est l'international français et actuel 2e meilleur buteur du championnat de France avec 18 réalisations, Alexandre Lacazette, qui a sauvé l'honneur sur penalty à la 86e. L'autre international algérien concerné par ce match, le Lyonnais Rachid Ghezzal a démarré le match sur le banc. Il n'a fait son entrée en jeu que vers la 83e, en remplacement de Maxime Gonalons. Benzia avait rejoint Lille en 2015, en provenance de l'Olympique Lyonnais. Mais ses débuts chez les Rouge et Noir ont été très difficiles, particulièrement sous la direction de l'ancien entraîneur, Frédéric Antonetti, qui ne lui faisait pas confiance. Marginalisé et très peu utilisé, l'Algérien n'avait plus marqué en Ligue 1 depuis plus d'un an, mais avec l'arrivée du nouvel entraîneur, Patrick Collot, les choses ont commencé à s'améliorer pour lui, comme en témoigne ce doublé face à son ancien club. R. S. FC Bologne Taider de retour dans moins d'un mois l L'international algérien, Saphir Taider, absent pour blessure de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) de 2017, pourrait revenir à la compétition dans moins d'un mois.Opéré du ménisque le 13 janvier en cours, le sociétaire du FC Bologne (Serie A) a informé au micro de la chaîne de télévision du FC Bologne que la période de son indisponibilité était estimée de trois à quatre semaines. Evoquant la sortie prématurée des Verts au Gabon et le visage terne qu'ils ont affiché, Taider dira : «Je suis désolé, c'est une compétition dans laquelle nous voulions bien faire, mais c'est ça la loi du football. Nous allons nous remettre au travail pour revenir plus forts». Le milieu de 24 ans a insisté sur la «responsabilité collective» de l'échec. «Quand l'équipe perd, nous perdons tous ensemble», a-t-il dit.