L'ouverture des portes du théâtre aux jeunes talents et aux diverses initiatives contribue à la promotion du 4ème art en Algérie, a déclaré lundi à Constantine le metteur en, Amar Simoud. S'exprimant en marge d'un rencontre culturelle ayant pout titre «récit et théâtre», organisée à la salle de conférence du palais de la culture Mohamed Laid Al Khalifa de Constantine, M. Simoud a estimé que le théâtre algérien, qui a vécu son âge d'or au cours des années quatre-vingt pour connaitre par la suite un passage à vide durant la décennie noir, a su aujourd'hui se réconcilier avec son public grâce à la conjugaison des efforts des responsables du secteur de la culture et plus particulièrement de ceux du quatrième art. Il a néanmoins déploré le nombre insuffisant de dramaturges ayant une formation académique pour l'écriture théâtrale, et cette tendance qu'à bon nombre de ces derniers à se tourner vers des adaptations qui sont généralement en deçà des attentes du public, insistant sur l'importance de la formation. Dressant le tableau du la scène théâtrale constantinoise, M.Simoud a mis en avant le grand changement de mentalité chez la société algérienne à l'égard de cet art et des comé-diens, preuve en est, l'émergence de nouveaux talents féminins à l'image de Naoual Aouak et la metteuse en scène Chahinez Maghouache qui participera avec sa pièce «Nissa el madina» (les femmes de la ville) à la manifestation Mostaganem capitale du théâtre, prévue du 03 au 8 avril courant. De son côté le metteur en scène Yacine Tounsi a parlé du grand rôle que se doit de jouer le théâtre dans la société le qualifiant de « voie thérapeutique », citant, à ce titre l'exemple de spectacles joués dans pays étrangers qui ont permis à des enfants de guérir de certaines pathologies. Il a, dans à ce propos, appelé les différentes parties concernées à s'inspirer de ces expériences afin d'habituer le jeune public à la scène et de créer une relation conviviale entre les bambins via l'utilisation d'un langage simple et clair. Cette rencontre, initiée par la direction de la culture de Constantine, s'est articulée autour de communications aussi riches que pertinentes portant notamment sur «la nécessité d'investir la rue» et d'aller vers le citoyen afin d'assurer une diffusion plus large des œuvres dramaturgiques. A cet effet, Yacine Tounsi a pris l'exemple de l'association «El Tedj» de Bordj Bou Arreridj qui s'évertue depuis plus de dix ans maintenant à jouer sa pièce «Djha» troquant les planches du théâtre pour le bitume de la rue.