Le prix du meilleur spectacle a été attribué à l'œuvre « Ibn Battûta » d'Elsa Hamnane du Théâtre régional de Bejaia. Avec cette pièce, Elsa Hamnane a raflé un deuxième prix, celui du meilleur texte. Le prix de la meilleure interprétation féminine a été attribué à Ouahiba Baali dans « Riq Chitane » de l'association culturelle des arts dramatiques « Sarkhat rokh » de Tamanrasset, une pièce conçue par Aziz Abdelkader. Ce dernier a décroché aussi le prix de la chorégraphie. Quant au prix de la meilleure mise en scène, il est revenu à Chahinez Negouache dans le spectacle « Nissa El Madina » du Théâtre régional de Constantine. Le Théâtre régional de Batna a été gratifié de deux distinctions : le prix de la meilleure scénographie attribué à Mourad Bouchehir, et le prix de la meilleure musique originale décroché par Saleh Samie. Quant au prix de la meilleure interprétation masculine, il a été décerné à Mustapha Miratia dans « Harraga » de l'association culturelle des jeunes « Merjajou » d'Oran. Enfin, le pix du jury est revenu au spectacle « Loi 146 » mis en scène par Walid Bouchebah, produit par la coopérative « Banat Haoua » de Bejaia. Le prix de la conception vestimentaire a été attribué à la pièce « Nissae Madina » du Théâtre régional de Constantine. Avant la remise des distinctions, l'interprète chaâbi, hawzi et andalou Rachid Baba Aïssa, a animé un récital qui a conquis le public. Il a interprété des morceaux du patrimoine hawzi comme « Hassra ala z'mane », « Kif hilti ya nassi », « Laghram fnani », « Alah yahdik » et « Charibna oua tab », « Ya Annaba mahlaki ». Il a évolué, durant trente cinq minutes, aux côtés de cinq musiciens (Nacer Belghiti, synthétiseur, Mustapha Lafdi, derbouka, Mohamed Bouterfa, mandole, Mohamed Yessad, Banjo, Hafid Bendjedaa, violon, et Réda Hamadi, luth). Douze pièces ont concouru à ce festival. Outre les représentations théâtrales, le festival a organisé des rencontres-débats après chaque représentation, des rencontres-hommages autour du parcours de la comédienne Fatiha Berber et la scénographe Liliane El Hachemi. Le public a suivi des lectures dramaturgiques animées par des spécialistes comme Nadjet Taïbouni, Houcine Mahmoud Kenani ou encore Makhlouf Boukrouh. Et comme le théâtre, c'est surtout la formation, le commissariat de ce festival a remis des diplômes aux participants à deux ateliers sur la diction et l'interprétation, assurés par le dramaturge Ziani Cherif Ayad et le professeur égyptien Saïd Nasr Salim. Certains participants comme Mohamed Hadri, Ilhem Daas, Nacira Benyoucef, Idja Saliha, Nadia Larini, Houari Radja estiment que c'est une expérience unique. « Nous avons appris pleines de choses intéressantes. Nous souhaitons prendre part régulièrement à ce genre de rencontres », disent-ils. Mme Halima Hankour promet que le ministère assurera la distribution des trois spectacles qui ont décroché les trois grands prix. Quant au spectacle qui a décroché le prix du jury, il sera distribué à travers les grandes villes d'Algérie. « Si on a réussi à organiser un bon festival, c'est grâce au travail de toute une équipe qui veillait au bon déroulement de cette manifestation. Le bilan est satisfaisant. Cette édition a concentré tous nos efforts et tous nos soins », a tenu à souligner Mme Sakina Mekkiou, connue sous le nom de scène Sonia.