Eté - Les palmeraies de la vallée du M'zab et les oasis de Métlili, Zelfana et El-Ménéa, qui sont presque désertes en hiver, se transforment avec l'arrivée de la saison des chaleurs en des espaces de villégiature et un refuge pour échapper à la canicule. Ces étendues sahariennes, situées pour la plupart dans des zones où s'entrecroisent harmonieusement les lits des oueds traversant la région et où la fraîcheur naturelle créée par les feuillages denses et la beauté paysagère des palmeraies, mais aussi leurs bassins d'irrigation transformés en bassins de natation, transforment l'espace désertique en un lieu de détente par excellence durant cette période caniculaire ou le mercure frôle les 48 degrés. Ces conditions climatiques ont plongé la région dans une torpeur presque totale et seuls les espaces aquatiques, les bâches à eau et les quelques piscines municipales en fonction échappent à cette morosité imposée par Dame nature et permettent à une ribambelle d'enfants et de jeunes de s'adonner à leur jeu d'été dans une cacophonie assourdissante. Pour échapper à la fournaise d'été imposée par «Dame nature», les jeunes Ghardaouis s'orientent dès les premières heures de la journée vers ces lieux aquatiques devenus leur destination privilégiée pour se rafraîchir. Torse nu, en bermuda ou en maillot de bain de fortune, ils sont là à barboter dans l'eau mettant chaque jour leur vie en danger, en se fiant à la douceur trompeuse des bassins d'eau d'irrigation et autres bâches de stockage d'eau. Outre le risque de noyade, certains lieux de baignade représentent un danger de maladies liées à des parasites ou bactéries qui prolifèrent dans ces eaux, de l'avis de certains médecins. La piscine semi-olympique couverte du complexe sportif de Noumérate, inaugurée par le président de la République en février 2004, la piscine municipale de Daya Ben Dahoua ainsi que la piscine semi-olympique de Métlili, sont prises d'assaut chaque jour par des foules juvéniles en quête de séances de rafraîchissement. Pour certains jeunes rencontrés par l'APS, ces structures aquatiques sont insuffisantes pour satisfaire la demande croissante des citoyens en cette période de fortes chaleurs, ajouter à cela la fermeture de la piscine municipale de la ville de Ghardaïa qui accentue ce déficit en structures pour jeunes, notamment au chef-lieu de wilaya. Pour fuir la chaleur caniculaire qui sévit dans la région, les habitants des ksour de la vallée du M'zab, ayant des résidences secondaires dans les palmeraies, s'installent durant cette période estivale dans leur jardin d'acclimatation où la verdure et la fraîcheur règnent. Les Ghardaouis qui se sentent désemparés par cette chaleur, se rabattent sur les palmeraies, l'essentiel étant de fuir l'air chaud qui remonte du désert et qui fait grimper la température à plus de 45 C, a expliqué le Dr Mustapha Khenin qui organise, avec d'autres médecins, des campagnes de sensibilisation contre l'insolation. Ils recommandent de privilégier les endroits frais, d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée et de se rafraîchir et de se réhydrater, notamment pour les personnes les plus vulnérables. Une caravane de sensibilisation sur les dangers de baignade dans les bassins d'irrigation et autres bâches et bassins de stockage d'eau a été lancée par ces médecins bénévoles et la Protection civile. La vague de chaleur d'une ampleur sans précédent, qui sévit depuis le début du mois en cours, a fait le bonheur des magasins d'électroménager, ou une moyenne de quinze à vingt appareils de climatisation sont écoulés quotidiennement, a affirmé Djaber, un commerçant de Ghardaïa.