Les jeunes sont unanimes à se plaindre du manque déplorable de piscines publiques au niveau de la vallée du M'zab ainsi que dans les différentes localités de la wilaya, telle Bounoura. La chaleur caniculaire exceptionnelle qui sévit en cette période estivale dans la région du M'zab pousse les jeunes Ghardaouis à opter pour les infrastructures aquifères et s'adonner aux techniques de natation et de baignade. À la mi-journée, la vallée du M'zab est plongée dans une torpeur quasi totale imposée par Dame Nature. Seuls les arrêts de bus à destination de la piscine semi-olympique de Noumerate et autres palmeraies échappent à cette quiétude où une cohorte de jeunes munis de sacs contenant maillots de bain, sandwichs et bouteilles d'eau glacée ou autres boissons fraîches s'adonnent à tue-tête à cette pratique dans une cacophonie assourdissante. Pour échapper à la “fournaise” en cette période estivale, les jeunes ont jeté leur dévolu sur les structures aquatiques de la région, notamment les piscines et les bassins d'irrigation des jardins se trouvant dans les palmeraies. La piscine semi-olympique couverte du complexe omnisports de Noumerate et celle municipale de Dhaya Ben Dahoua, devenues des destinations récréatives en cette période, sont prises d'assaut dès les premières heures du matin par une foule juvénile en quête de séances de rafraîchissement. Interrogés, les jeunes sont unanimes à se plaindre du manque déplorable de piscines publiques au niveau de la vallée du M'zab ainsi que dans les différentes localités de la wilaya, bien que l'ouverture de la piscine municipale de Ghardaïa, fermée pour travaux, et d'un nouveau bassin municipal à Bounoura, en cours de finition, soit annoncée par les responsables locaux. “Les pouvoirs publics doivent prendre certaines dispositions pour pallier le déficit, telles que la construction d'autres structures récréatives et de loisirs dans les différentes communes de la wilaya avec la collaboration du secteur privé”, a déclaré un jeune rencontré à Noumerate. En l'absence d'autres moyens pour faire face à la chaleur suffocante qui règne dans le Sud, la piscine est perçue “comme une structure vitale” pour les jeunes de la wilaya de Ghardaïa, insiste-t-on. La réouverture annoncée de la piscine municipale de Ghardaïa en cette période de grande chaleur est accueillie avec satisfaction par la jeunesse de la vallée du M'zab, composée de quatre communes qui souffrent d'un manque criant d'espaces pour la construction d'infrastructures sportives et de loisirs. “Il est quasiment impossible de trouver un espace pour localiser même un établissement scolaire”, dit un élu ajoutant que la vallée du M'zab “est saturée, elle étouffe”. Habitués à cette chaleur caniculaire, les habitants de la région de Ghardaïa trouvent toujours des “subterfuges” pour supporter la hausse du thermomètre en cette période estivale. “L'été à Ghardaïa est très dur, dit un père de famille. Aller vers les régions côtières coûte excessivement cher pour les gens aux budgets modestes, les habitants en quête de fraîcheur préfèrent en général leurs palmeraies.” Avant d'ajouter avec amertume : “Les palmeraies en tant qu'espaces de rafraîchissement sont en nette régression du fait de l'urbanisation accélérée et de la construction d'habitations.” Ainsi, nombre d'habitants des Ksour de Ghardaïa et des autres localités de la wilaya ayant souvent des résidences secondaires dans les palmeraies, prennent le chemin de l'exode et s'y installent en famille durant cette période estivale dans leurs jardins où règnent verdure et fraîcheur. Profitant de l'existence d'un environnement verdoyant et de bassins d'irrigation, les enfants en quête de fraîcheur et de détente — en cette période où le mercure grimpe pour atteindre les 40 degrés, voire les dépasser — sous l'ombre s'adonnent à leurs jeux favoris de l'été, en particulier le plongeon et le concours du temps le plus long passé sous l'eau, sous l'œil vigilant des parents. Toutes les idées possibles sont mises en avant pour échapper aux dards de la canicule qui sévit durant la saison estivale dans la wilaya de Ghardaïa, notent les jeunes Ghardaouis. R. N./APS