Résumé de la 10e partie - Anna resta dans un coin à attendre le beau jeune homme infirme qu'elle avait vu John Muldaur frapper la veille. — Vous êtes une pécheresse, madame, dit-il en lui lançant un regard noir. J'espère que vous vous en rendez compte. — Nous sommes tous des pécheurs, Mr Ames. Vous y compris. Ils marchèrent jusqu'au coin de la rue. Le centre ville de Cedar Rapids était rempli de monde, il y régnait presque une atmosphère de fête en ce chaud début d'après-midi de printemps. Des dames en chapeau et grande tenue marchaient sur les trottoirs. De jeunes couples en costumes passaient sur des tandems. Et des chevaux de toutes sortes arpentaient les rues. — Je l'ai vu vous battre, hier soir.. — De quoi parlez-vous ? — Vous savez très bien de quoi je parle, Mr Ames — John Muldaur est venu chez vous et vous a battu. Je veux savoir pourquoi. — Je lui devais de l'argent, dit Ames en haussant les épaules. Je ne le lui avais pas rendu. Elle songea qu'Ames était la seule personne qui avait les larmes aux yeux devant le corps étendu de Rachael Muldaur. Elle formula clairement son soupçon : — Il vous a battu parce que vous couchiez avec sa femme. — C'est lui qui vous a dit-ca ? — Non, Mr Ames, mais c'est ce que vous avez fait. Il ne répondit rien, mais il parut sur le point pleurer de nouveau. Faites confiance à votre instinc disait le grand criminologue Marie-Frainçois Goron. Et c'est ce qu'elle avait fait. Il était raisonnable de penser qu'une femme était la cause de, la dont elle avait été témoin la veille entre Muldaur et cet homme. — Je ne voulais pas, et elle non plus. C'est arrivé comme cela, c'est... c'est tout. — Et Muldaur l'a appris ? — Non, dit-il en secouant la tête. C'est Stephanie qui l'a découvert. Il y a un endroit dans les bois où sa mère l'emmenait toujours. Cest là que Rachael et moi allions toujours quand nous... Enfin, vous comprenez. Quoi qu'il en soit, Stephanie est venue s'y promener seule il y a deux semaines et nous a découverts. — Qu'a-t-elle dit ? — Rien. — Rien du tout ? Il secoua la tête. — Rachael s'est rhabillée et a couru à sa poursuite mais, Stephanie n'a rien voulu lui dire. — Mais elle en a parlé à son père ? — Non, en tout cas, pas avant une semaine. Cela a été terrible... nous étions là à attendre qu'elle lui pprenne toute cette histoire. Mais nous avons su très vite qu'il le savait, parce qu'il est rentré un jour et qu'il a battu Rachael. Il l'a projetée contre le poêle si fort qu'il l'a démoli, puis il l'a battue comme moi hier soir. A suivre