Consensus Des responsables israéliens et palestiniens devraient signer, ce dimanche, un accord pour faciliter l'organisation de l'élection présidentielle en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à El-Qods-Est. Israël a promis d'assouplir les restrictions afin de permettre aux Palestiniens de participer à l'élection prévue le 9 janvier. Selon un accord conclu la semaine dernière entre les deux parties, l'armée israélienne devrait effectuer un retrait progressif des territoires palestiniens occupés en vue d'assurer un bon déroulement de l'élection palestinienne. Les deux parties ont convenu également de mettre en place deux bureaux de liaison au point de passage d'Erez, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, et un troisième au point de passage de Beit Eil, en Cisjordanie. Des policiers palestiniens et officiers israéliens seraient présents dans ces bureaux pour résoudre tout problème. Israël a accepté de permettre aux habitants palestiniens de la partie Est d'El-Qods de voter sur place comme ils avaient fait lors de l'élection présidentielle de 1996. Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a précisé à cet effet que parmi les observateurs présents figureront l'ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter, et l'ex-Premier ministre français, Michel Rocard. Par ailleurs, le candidat M. Abbas, donné largement favori, a lancé sa campagne électorale à Ramallah en soulignant que la paix avec Israël ne serait possible qu'une fois résolue la question des prisonniers palestiniens. En revanche le président de l'OLP a stigmatisé, hier, à Ramallah, l'occupation israélienne, exigé un retrait par Israël de tous les territoires occupés en juin 1967 et un droit au retour des réfugiés palestiniens. Il a également posé comme condition à la paix, la libération de tous les détenus palestiniens, y compris Marwan Barghouthi, dans un discours prononcé au coup d'envoi de sa campagne pour l'élection présidentielle du 9 janvier. Or Israël s'oppose catégoriquement à un retrait jusqu'aux frontières d'avant la guerre de juin 1967 et à un retour de réfugiés palestiniens. «Nous voulons la paix, la stabilité et la sécurité pour notre peuple», a déclaré M. Abbas devant quelque 2 000 de ses partisans réunis pour son premier meeting électoral dans une salle de conférence de Ramallah. «Mais nous savons que l'occupant ne veut pas la sécurité pour notre peuple et cherche toujours des prétextes pour nous en priver», a-t-il ajouté. «Nous continuerons à nous en tenir à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU comme base de la solution pour les réfugiés», a-t-il affirmé.