On a frappé des dinars au Maghreb et en Andalousie, ainsi que des demi-dinars (nis?f dinar) et des tiers de dinar (thult dinar). Au IIIe siècle de l?hégire, les Aghlabides introduisent le quart de dinar (rub?â dinar) ; ce dernier sera développé par la dynastie des Fatimides qui l?introduiront aussi en Sicile, où il deviendra le fameux tari d?oro des Siciliens. Le titre du dinar ? c?est-à-dire la quantité d?or contenue dans la pièce ? a varié au cours des siècles. Avec la réforme umayyade, le titre était entre 96 et 98%, ce qui était important, puisque, à l?époque, le titre des pièces européennes était moins important. Dans le monde musulman, le titre du dinar est rarement tombé sous la barre des 90% (comme ce fut le cas sous Salah Eddine Al-Ayoubi, durant les Croisades) et souvent même il a frôlé, voire atteint les 100%. C?est pourquoi, aujourd?hui encore, les numismates ? collectionneurs de pièces de monnaie ? recherchent les dinars ! La forme du dinar a peu évolué dans le temps. C?est généralement une pièce ronde, portant la Chahada, la profession de foi musulmane, et un verset du Coran. Une formule, entourant la pièce, indique l?atelier de frappe. Les premiers temps, les dinars étaient anonymes, puis on s?est mis à y porter les noms des fonctionnaires qui avaient procédé à la frappe ou des califes et des sultans. Les historiens ont montré l?importance du dinar dans l?économie européenne, qui a fait un grand usage de cette monnaie tout au long du Moyen Age. Au Maghreb, les femmes portaient des collier de dinars, jusqu?à l?arrivée des Français qui les ont alors remplacés par des louis d?or? imitation du dinar !