Le projet de budget général de l'Etat pour l'année 2005 prévoit des recettes de 1 641,5 milliards de dinars, dont 899 milliards de dinars de fiscalité pétrolière calculée à 19 dollars le baril. Les dépenses sont évaluées à 1 945 milliards de dinars, dont 1 200 milliards de dinars de crédits de fonctionnement et 745 milliards de dinars de crédits d'équipement. “L'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle, ensemble, recevront près de 385 milliards de dinars, soit près de 20% de la dépense publique totale”, précise le communiqué du Conseil. Le secteur de l'Habitat est destinataire d'un total de plus de 117 milliards de dinars, celui des Ressources en eau se voit doté de plus de 87 milliards de dinars et les Travaux publics de près de 60 milliards de dinars. L'enveloppe allouée au soutien à l'activité économique s'élève à près de 183 milliards de dinars sur les crédits d'équipement. Le communiqué du Conseil de gouvernement précise que “les 745 milliards de dinars de crédits d'équipement envisagés pour l'année 2005 font partie du programme quinquennal de soutien à la croissance économique qui s'étalera jusqu'en 2009 pour un montant total de près de 4 000 milliards de dinars”. Ce programme examiné par le gouvernement sera arrêté dans sa forme finale en Conseil des ministres. On relèvera enfin que cette contribution quinquennale de la dépense publique à hauteur de 4 000 milliards de dinars pour la croissance économique dans le pays viendra s'ajouter aux investissements privés nationaux et étrangers attendus, ainsi qu'aux crédits financiers qui seront mobilisés y compris pour la réalisation d'infrastructures à l'image des grandes stations de dessalement d'eau de mer, de la construction de l'autoroute est-ouest, de l'équipement du métro d'Alger ou des moyens roulants ferroviaires et autres opérations. Pour rappel, dans l'“aide-mémoire” sur le partenariat pour la croissance et le développement signé le 27 juillet dernier par Abdellatif Benachenhou et Nicolas Sarkozy, deux projets prioritaires ont été identifiés dans le secteur des transports : les équipements du métro d'Alger et le matériel roulant du réseau ferré de la banlieue d'Alger. Dans le cadre d'appels d'offres restreints aux entreprises françaises, la France apportera un financement sous forme de crédits d'aide à hauteur des deux tiers du montant des équipements. M. R.