C'est documents à l'appui que le président de l'USMA, Saïd Allik, avait tenu à éclairer nos lanternes sur ce qu'on pourrait appeler désormais «l'affaire du stade Omar-Hamadi» de Bologhine. C'était déjà au mois d'avril dernier. Au mois de mars 2003, en l'espace de 12 jours, la direction de l'USMA reçoit trois correspondances de l'APC de Bologhine lui signifiant l'expiration du contrat de location du stade qui les lie jusqu?au mois de juin et qu'un appel d'offres national pour la gérance de cette infrastructure sera lancé. En accusant réception, le président Allik chargea alors l'avocat du club de préparer tout un dossier concernant cette affaire afin de se prémunir contre toute mauvaise surprise de la part de l'APC. La première question qui s'est déjà posée est : comment et pourquoi l'APC a-t-elle pris une telle décision alors que l'article 11 de la convention signée par le DEC de l'époque, et dûment approuvée par l'exécutif de la wilaya, est claire concernant la durée de jouissance pour l'USMA du stade Omar-Hamadi ? Un avenant a été bel et bien ajouté à cette convention qui prolonge la durée de location jusqu'en 2009, soit un bail total de 15 ans au lieu des neuf années prévues au départ. Selon la direction de l'USMA ? et ce sont là les propos de M. Allik ? il s'agit, en fait, d'une campagne menée par des élus partisans, jaloux de la réussite du club, pour saborder la bonne marche de celui-ci. Certains, dans l'entourage des Rouge et Noir, désignent le voisin mouloudéen comme étant derrière ce conflit, mettant ainsi ses intentions à nu d?accaparer la gestion du stade une fois l'appel d'offres lancé par l'APC. Dès la prise en main par l'USMA du stade de Bologhine, tous les travaux ont été pris en charge par le club de Soustara, de la mise en place de la nouvelle pelouse jusqu'à la réfection des vestiaires, en passant par la peinture, les réparations de la toiture et tout le reste. Jusqu'à maintenant, I'USMA a dépensé 150 millions de dinars rien que pour les différentes rénovations du stade. C'est simple, depuis 1980, malgré les dégâts causés par le tremblement de terre de Chlef, I'APC de Bologhine n'a rien fait pour le stade. L'USMA l'avait récupéré dans un état lamentable. Sans parler des travaux de réfection, de réparation et de réaménagement de la tribune du Virage du stade Omar-Hamadi, engagés pour six mois, et qui entament déjà leur quatrième année sans avancer vraiment. Le problème se pose au niveau du suivi du projet et de l'entreprise de wilaya qui l'a pris en charge et qui, malheureusement, n'a pas les moyens humains et matériels pour mener à bien ces travaux. Le président Allik se demande en revanche pourquoi l'APC harcèle l'USMA qui paye ses impôts au prix fort à la commune, alors que les nombreux locaux commerciaux qui se trouvent autour du stade sont loués pour des sommes dérisoires. La preuve ? aussi paradoxale qu'elle soit ? que l'APC de Bologhine ne porte pas l'USMA dans son c?ur, selon Allik, est que cette dernière n'a jamais offert le moindre petit gâteau au club en guise de récompense pour tous les titres qu'il a ramenés aussi bien pour son prestige que pour celui de la commune. Aujourd'hui, c'est l'impasse. L'APC, par le biais de son premier responsable, rejette tout document (c'est-à-dire l'avenant en possession de l'USMA) du moment où aucune trace de celui-ci n'existe au niveau du registre des délibérations de la commune. Est-ce à dire que le DEC de l'époque aurait commis un impair et qu'il a induit l'USMA en erreur ? Du moment où aucune trace d'un autre document n'existe que celui du contrat 3-6-9 jusqu'en 2003 signé par l'APC et l'USMA, I'APC se dit dans ses droits. Sauf que l'USMA n'a pas à être la victime de la mauvaise gestion des affaires de la commune par les différents élus qui se sont succédé à sa tête. De son côté, le président Allik rejette, lui aussi, toutes les conventions établies par l'APC avec les autres clubs, d'autant que le wali délégué a pris la même décision concernant toutes les autres conventions, y compris celle de l'USMA, jusqu?à ce que la situation soit plus claire. Cependant, lors d'une réunion tenue le 20 août dernier avec le wali délégué de Bab El-Oued, ce dernier aurait décidé que la gestion du stade reviendrait de droit à l'USMA et il avait demandé à l'APC et au MCA de ne plus confectionner de billetterie suite à la plainte contre X déposée par l'USMA. Cinq jours après, une autre réunion a eu lieu et a donné cette fois-ci le droit au MCA de confectionner la billetterie, mais que les représentants de l'USMA, MM. Mimoune et Mechia, avaient refusé de cautionner au cours de cette même réunion. Allez comprendre quelque chose dans cette histoire? L'USMA supporte toutes les charges : électricité, gaz, eau, entretien du stade ainsi que les salaires de tous ceux qui y travaillent. Maintenant, on demande à l'USMA de verser 30% des recettes à l'APC, 50% au MCA et 20% à la FAF. C'est inconcevable ! Il y a aussi les non-dits comme ces logements construits pour les besoins du centre de formation et qui sont convoités aujourd'hui. Et puis, il n'est pas normal qu'un club qui participe à la Ligue des champions, une compétition qui regroupe les huit meilleurs clubs d'Afrique, puisse se retrouver à partager son terrain d'entraînement avec une équipe de 5e division !