Constructions n Les infrastructures judiciaires en cours de réalisation ou en projet constituent de bonnes initiatives. Un nouveau palais de justice, dont le chantier est bien avancé, nourrit beaucoup d'espoir dans la mesure où «les services de l'actuelle cour évoluent dans des locaux exigus qui ne répondent plus aux besoins exprimés», relève le procureur général d'Oran, Belkacem Zeghmati. Des aménagements ont, certes, été apportés sur les espaces existants, mais «des insuffisances perdurent, occasionnant des désagréments au justiciable», indique-t-il. Mettant en évidence l'importance du volume des affaires enrôlées, le magistrat fait savoir que, «outre le courrier général, près de 20 000 procès-verbaux de procédure ont été enregistrés depuis le début de l'année au niveau du parquet». En plus du paramètre temps d'attente qu'implique cette dernière contrainte, le justiciable est aussi confronté à la difficulté de localiser précisément la section de tribunal compétente à statuer sur son affaire. Quatre structures composent la configuration actuelle du tribunal d'Oran, à savoir le tribunal correctionnel d'Es-Seddikia et trois sections statuent respectivement en matières civile, pénale et de statut personnel. Les trois sections, en l'absence de procureur de la république, fonctionnent chacune sous la direction d'un greffier en chef. Le redéploiement en perspective, favorisé par les réalisations futures, se traduira par le transfert des sections civile et de statut personnel vers le tribunal d'Oran, dont l'emplacement sera dans l'actuel siège du palais de justice, indique le magistrat. Outre la future cour de justice qui permettra, dès son ouverture, de libérer les locaux du siège actuel au profit d'un tribunal à la dimension de la ville, un autre tribunal est en chantier à Haï Yaghmoracen dont la réception est prévue en juin 2006, fait-il savoir. En outre, l'inscription d'un projet portant sur la réalisation d'un autre tribunal à Haï Sidi El-Bachir (ex-Plateau) est aussi envisagée, comme le prévoit la loi du découpage juridique de 1998. Par ailleurs, s'agissant des établissements pénitentiaires, les travaux de construction d'un nouveau centre de rééducation d'une capacité d'accueil de 1 000 prisonniers seront entamés en janvier prochain. Dans le même contexte, un second établissement d'une capacité d'accueil de 1 000 détenus est inscrit pour être édifié sur une assiette de terrain dont le choix sera fixé prochainement sur l'axe Es Sénia - Oued Tlélat. Pour ce qui est du sort de l'actuelle maison de rééducation implantée dans le quartier séculaire de Médina J?dida, sa fermeture est inéluctable, estime le magistrat. Une nouvelle qui ne manquera pas de satisfaire les urbanistes et les architectes invités à mettre en ?uvre de nouveaux Plans d'occupation des sols (POS).