Le révérend William Raucher, l'ami en question, écrivit par la suite : «J'allai voir ce qui le troublait ainsi et je fus stupéfait. La photo de la grand-mère de Bob était toute humide et une petite "mare" de larmes se formait au-dessous, sur le buffet. Examinant la photographie, nous découvrîmes qu'elle était humide à l'intérieur du cadre, derrière la vitre qui la protégeait. Le dos de la photographie, fait en imitation velours, était tellement humide que le tissu avait déteint. Enlevée de son cadre, la photo mit du temps à sécher. Une fois sèche, la zone du visage resta toute boursouflée comme si l'eau avait jailli tout particulièrement de cet endroit.» On pourrait citer encore beaucoup d'autres cas de ce genre, mais l'un d'eux vaut vraiment la peine qu'on l'évoque ici. Il se produisit en Irlande, en 1920, et semble présenter à la fois des caractéristiques religieuses et païennes. Il s'agit de celui d'un jeune garçon de seize ans, James Walsh, de Templemore (comté de Tipperary), dont toutes les statuettes et images saintes de son domicile se mirent un beau jour à saigner. Une anfractuosité dans le plancher de sa chambre restait toujours pleine d'eau quel que fût le nombre de fois qu'on la vidait. On a raconté par la suite que des milliers de gens sont venus puiser de l'eau à cet endroit et partirent avec des seaux pleins. La famille était également dérangée par des déplacements de meubles et d'autres formes de psychokinésie. Parmi tous ces phénomènes, pour le moins étranges, Fodor place à part ceux qui ont trait aux images saintes et statues qui pleurent ou saignent. De tels cas sont réels, mais on ne peut guère que deviner comment et pourquoi ils arrivent... Les faits suggèrent un phénomène de déplacement à distance des liquides, mais d'où viendraient-ils ? Enfin, ces phénomènes doivent être étudiés en relation avec la personne auprès de laquelle ils se produisent et qui en est le foyer. Mais les résultats sont très différents, comme a pu le noter Fodor, de ceux qui ont trait à des manifestations d'esprits frappeurs et autres : «L'extase religieuse due à la madone qui pleure, a une action bienfaisante, alors que les manifestations des poltergeists sont destructrices et effraient.»