Tous ceux qui ont prédit, en début de saison, que l?entraîneur français Robert Nouzaret ne passerait pas le cap de la trêve hivernale au sein de la formation mouloudéenne avaient finalement raison. Compte tenu de son caractère bouillonnant qu?il a toujours traîné là où il est passé et son tempérament de feu qui a fait souvent capoter des projets sportifs, Nouzaret échoue encore une fois dans sa mission, malgré toute la confiance placée en lui par la direction du club. Grassement payé (un salaire de 20 000 euros/mois), l?entraîneur français a fait chou blanc en s?aventurant dans une voie dangereuse celle de dresser les joueurs contre leur direction. Ces derniers jours, il était beaucoup plus occupé à faire de la «politique» que de s?occuper du terrain, mission pour laquelle il était engagé en premier lieu. Nouzaret s?est même «amouraché», selon les propos de certains dirigeants, avec des groupes de supporters opposants et est allé dîner avec des personnalités travaillant contre les intérêts du club. Au-delà de son attitude grossière avec les joueurs et les dirigeants, que les dirigeants n?ont cessé de dénoncer, Nouzaret a failli dans sa mission puisque le MCA a pratiquement perdu toute chance de gagner le titre de champion d?Algérie et le droit d?aller plus loin en Ligue des champions arabe des clubs. Deux épreuves qui tenaient à c?ur aux Mouloudéens, mais qui semblent s?envoler aujourd?hui. On le disait, en début de saison, que cela ne servait à rien de s?enflammer et que le MCA ne récolterait aucun titre cette saison vu la manière démesurée avec laquelle ont démarré les choses. On a vite bâti sur le sable et cédé à l?enthousiasme populaire sans peser le poids de l?équipe et du club dans l?échiquier du football national. Le Mouloudia a été champion virtuel tout simplement. Quel gâchis ! Il ne veut pas démissionner l Approché avant qu?il ne quitte le stade pour savoir s?il sera sur le banc de touche face au Paradou AC, ce vendredi, Nouzaret a répondu d?une manière catégorique. «Ce n?est pas à moi d?envoyer une lettre de licenciement.» Cette réponse prouve que le technicien français sait pertinemment que ses jours à la tête du staff technique du Mouloudia sont comptés, mais ne veut, en aucun cas, prononcer le mot démission. «Je dois entraîner l?équipe demain (Ndlr : propos recueillis hier dans la soirée). Pour moi, je ne me fais pas de souci, j?ai un travail à accomplir, je dois le faire», a-t-il ajouté.