La Côte d'Ivoire et l'Egypte, deux favoris de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN-2006), jouent gros d'entrée dans le groupe A, le plus relevé de la compétition, en compagnie du Maroc, finaliste en 2004, et du trublion libyen qui feront tout pour contrarier leurs ambitions. «On n'est pas favori. Le fait de s'être qualifiés ne nous donne pas un avantage. Il n'y a pas de logique dans le football», estime pourtant Didier Drogba, l'attaquant vedette de la Côte d'Ivoire. Mais malgré les vaines tentatives du sélectionneur Henri Michel, martelant que la CAN est «très mal placée» et que «la pression est trop grande», pour gommer cette étiquette de favori, rien n'y fait. Tout le monde attend au tournant les Eléphants avec le «joyau» de la CAN, Drogba, sommés après leur qualification inespérée pour le Mondial-2006 de faire entendre au monde que leur présence en Allemagne n'a rien d'un hold-up. Bien que Drogba tente de tempérer l'enthousiasme qui entoure les Eléphants, un groupe «qui n'est pas encore à maturité», explique-t-il, les attentes sont énormes et l'échec proscrit. Il en va de même pour l'Egypte. Les coéquipiers de Mido, sur leur sol, ont la même inscription collée au front. Devant leur peuple, les Pharaons ne peuvent que viser le titre, avec un devoir supplémentaire par rapport aux Ivoiriens: effacer les stigmates de leur échec à se qualifier pour le Mondial. «Disputer la Coupe à domicile devant nos supporteurs fera une énorme différence. Et nous avons une équipe très forte qui peut gagner n'importe quel tournoi. Je pense que l'Egypte jouera la Côte d'Ivoire en finale», s'est amusé à pronostiquer Mido.