Kamel Kaced, sous-directeur des affaires pédagogiques à l?ICJ, explique la vocation de l?institut : «Il s?agit de la formation de conseiller de jeunesse (baccalauréat + 4 ans), d?éducateur (niveau terminale + 2 ans) et d?éducateur spécialisé de la jeunesse (bac + 3). Cette formation est accompagnée de stages de perfectionnement, selon la programmation de la tutelle (MJS). Le diplôme est reconnu par la Fonction publique.» S?agissant des problèmes, notre interlocuteur note que «le problème de fond soulevé par les étudiants est celui de l?équivalence des diplômes. C?est du ressort du ministère de l?Enseignement supérieur (MES). Le MJS peut intervenir auprès du MES pour ouvrir un débat et trouver une formule». M. Kaced confirme également l?absence de débouchés : «La plupart des étudiants des deux promotions sortantes sont au chômage.» Il ajoute : «Des démarches ont été entreprises, pour l?année 2006, pour mettre en place un système de recrutement de 20 à 40 personnes par promotion. Il faut dire que le problème des débouchés est du ressort du gouvernement.» M. Kaced estime que la situation est arrivée à ce point de pourrissement car «les problèmes se sont accumulés, ils n?ont pas été résolus à temps. La saturation a mené à l?explosion». Enfin, il conclut par des chiffres : l?ICJ forme 94 conseillers (2e, 3e et 4e années car la 1re année n?existe plus), 78 éducateurs en 1re année et 62 en 2e année, soit un total de 279 étudiants et 39 inspecteurs de la jeunesse, une formation résidentielle (elle dure de décembre à juin). L?ICJ Tixeraïne emploie 22 enseignants permanents, 8 associés et 6 vacataires.