Les Instituts nationaux de formation supérieure en sciences et technologie du sport (Infs / Ists de Dély Ibrahim Rachid-Haraïgue) et des cadres de la jeunesse (Infs / ICJ Tixeraïne) relevant de la double tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et de celui de l?Enseignement supérieur (MES), ont observé une grève ces derniers mois. Depuis peu, ils ont repris les cours sans que leurs revendications soient satisfaites. L?Ists forme des conseillers du sport en cinq ans, alors que l?ICJ forme des conseillers pédagogiques de la jeunesse en quatre ans. Pour étudier dans ces instituts il faut être titulaire du baccalauréat et subir un concours d?accès. Seule la formation de conseillers du sport, filière «entraînement sportif» est ouverte aux athlètes d?élite portés sur la liste du ministère justifiant d?une terminale (3e AS). A l?Ists de Dély Ibrahim, les étudiants obtiennent un diplôme d?enseignement supérieur de conseiller du sport. Ils peuvent prétendre à une postgraduation. C?est le seul institut supérieur sous la tutelle du MJS qui ouvre droit à une formation de 3e cycle. Les étudiants de l?ICJ n?ont pas la même chance. Ils revendiquent au MES une équivalence de leur diplôme pour faire valoir leur titre supérieur. Or, sur le plan pratique, les choses ne sont pas comme les présentent les textes de lois qui régissent ces formations. Souvent, ces textes sont soit transgressés, soit mal appliqués. Ajouté à cela un projet de réforme de la formation supérieure a été initié, en 2004, par le MJS. Pour mieux comprendre les motivations qui ont poussé les étudiants de ces instituts à la grève, nous nous sommes rapprochés d?eux.